Côte d’Ivoire: 8 mosquées de style soudanais au patrimoine de l’Unesco

par NORDSUD
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Et de cinq pour la Côte d’Ivoire au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour la science, l’éducation et la culture (Unesco).

Les mosquées de style soudanais du Nord ivoirien (Mosquée de Tengréla, mosquée de Kouto, mosquée de Sorobango, mosquée de Samatiguila ou Missiriba, mosquée de Nambira ou Namboura missiri koro, Grande mosquée de Kong, Petite mosquée de Kong, mosquée de Kaouara), ont fait leur entrée au patrimoine mondial de l’humanité. Cette gravure made in Côte d’Ivoire dans le marbre culturel universel a été annoncée le 27 juillet 2021 au cours de la 44è session du Comité du patrimoine mondial tenue en ligne depuis Fuzhou (Chine).

Mosquées au style unique

«Après la vieille ville de Grand-Bassam en 2012, c’est donc le 2ème site ivoirien reconnu et valorisé. C’est un très grand jour pour notre culture et le rayonnement mondial de notre pays ! Bravo aux équipes du ministère de la Culture mobilisées pour le plaidoyer, les membres du Cosim qui les ont appuyées. Ces mosquées au style unique, construites en terre crue maçonnée au ‘’banco’’ puis associée à des matériaux naturels tels que le bois, l’argile, le beurre de karité… étaient encore au nombre de 300 au début du XXème siècle (…) Si elles seront demain un levier pour faire grandir le tourisme dans notre pays, comme Bassam ou les sites inscrits au patrimoine naturel mondial tel le parc de la Comoé ou les Monts Nimba, ces mosquées historiques sont d’abord un héritage que nous devons connaître et transmettre», a précisé le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi sur son compte Facebook.

«Les huit petites mosquées situées à Tengréla, Kouto, Sorobango, Samatiguila, M’Bengué, Kong et Kaouara sont caractérisées par une construction en terre, des charpentes en saillie, des contreforts verticaux couronnés de poteries ou d’œufs d’autruche, et par des minarets effilés. Elles présentent une interprétation d’un style architectural dont l’origine se situerait autour du XIVe siècle dans la ville de Djenné, qui faisait alors partie de l’empire du Mali et dont la prospérité provenait du commerce de l’or et du sel, à travers le Sahara vers l’Afrique du Nord (…) Ces mosquées sont les mieux conservées sur les vingt qui ont subsisté en Côte d’Ivoire, sur plusieurs centaines qui existaient encore au début du XXe siècle. Le style soudanais caractéristique des mosquées, propre à la région de la savane de l’Afrique de l’Ouest, s’est développé entre les XVIIe et XIXe siècles, lorsque les marchands et les érudits se sont répandus vers le sud à partir de l’empire du Mali, prolongeant les routes commerciales transsahariennes jusque dans la zone boisée», explique l’Unesco.

Parc national

En 1981, la Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba dans la région des 18 Montagnes ouvrait le bal des enregistrements des sites ivoiriens au panthéon du patrimoine mondial mixte de l’Unesco. L’année suivante, le parc national de Taï dans la région du Bas-Sassandra, intégrait le cercle fermé des sites enregistrés au patrimoine mondial naturel de l’Unesco. En 1983, le parc national de la Comoé dans la région du Zanzan se faisait inscrire au patrimoine mondial mixte de l’Unesco. Au XXIe siècle, précisément en 2012, la Côte d’Ivoire met les pieds dans le plat du patrimoine mondial culturel de l’Unesco avec la ville historique de Grand-Bassam. Moins d’une décennie plus tard, en 2021, rebelote.

Charles Assagba

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