Coupures d’électricité, vie chère: Les Ivoiriens doivent se préparer 

par NORDSUD
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Depuis le mois d’octobre, la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (Sodexam) tire la sonnette d’alarme sur le changement de climat à venir. La structure affirme avoir envoyé des notes d’alerte au Centre national de recherche agronomique (Cnra), à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et à d’autres structures étatiques sur les difficiles mois à venir pour la Côte d’Ivoire. « Nous allons faire face à une grande sécheresse comme celle qui a entraîné, il y a quelques années, l’assèchement des barrages hydrauliques. C’est toute la saison des pluies à venir qui est menacée. Et cela aura un impact également sur les cultures », s’est exprimé ce jeudi Alain Gnayoro, à Nordsud.info. Le prévisionniste météo à la Sodexam ajoute que cette situation alarmante pourrait s’étendre sur deux ans. Et c’est la raison pour laquelle des notes ont été envoyées à plusieurs structures afin de prendre des mesures idoines. « Pour le Cnra, il s’agit de proposer aux paysans les variétés de cultures afin de faire face à cette situation. Pour la CIE, c’est d’anticiper les coupures d’électricité. Il faudra plus de gaz pour les productions. Pour le gouvernement, il faut éviter que cette situation provoque la cherté de la vie », indique Alain Gnayoro.

Phénomène

 Il s’agit d’une situation qui arrive environ tous les sept ans, selon M. Gnayoro. À l’entendre, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a lancé une alerte mondiale sur le phénomène climatique dénommé El Nino, qui se signale par les variations des températures de surface de l’océan Pacifique équatorial, par rapport à la moyenne à long terme. Ce phénomène qui s’est installé depuis avril 2023 aura des impacts sur la pluviométrie et les secteurs socioéconomiques. Ces impacts vont se signaler vers décembre 2023 et au cours de l’année 2024 en Côte d’Ivoire. Ainsi, la grande saison des plus de mai et juin sera différente. Les précipitations, par exemple, seront espacées de 6 jours. « La chaleur a commencé. Mais il y aura un répit à partir de décembre, avec l’harmattan. Ensuite, vers février elle reprendra. Les populations doivent se préparer à cela », indique-t-il. Alors que le pays met l’accent sur le vivrier, une faible croissance et une baisse des rendements des production vivrières est à craindre. Il en est de même pour le d’insécurité alimentaire.   

Georges Dagou

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