AGC for ever/Karamoko Yayoro, ancien Conseiller du Premier ministre en charge du dialogue social: «AGC était un homme de convictions»

par NORDSUD
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Dans le cadre de la commémoration de l’an 2 du décès le 8 juillet 2020 du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, des personnalités ont répondu à nos questions. Où vous vous trouviez quand l’on vous a annoncé le décès du Premier ministre? Comment avez-vous réagi? Quels souvenirs gardez-vous d’Amadou Gon Coulibaly? Que reste-t-il de son héritage politique et comment le préserver?

«J’étais au bureau lorsque j’ai appris la nouvelle du décès du Premier ministre. Au départ, j’ai crû que c’était une fake news vu que sur les réseaux sociaux les gens avaient pris l’habitude d’annoncer faussement le décès des personnalités. En plus, on avait vu ses images lors du conseil des ministres et il avait dit aux membres de son cabinet que le travail allait recommencer et qu’il fallait reprogrammer les rendez-vous qu’il avait manqué du fait de sa maladie. Mais, après, j’ai reçu un appel d’un proche qui était membre du protocole du Premier ministre. C’est lui qui m’a confirmé la triste nouvelle.
Je n’avais pas les mots. J’étais sous le choc. Dans ce genre de situations, on est traversé par tellement de choses. L’émotion était vraiment forte et je la ressens encore quand on évoque la situation.
Il m’a fait l’honneur de me nommer Conseiller en charge du dialogue social en 2019. De cette position, j’ai pu voir un peu plus à quel point il était un travailleur, un homme de conviction, un baroudeur. On l’appelait «le lion».
Quand on parle du Premier ministre, le dernier souvenir qui me remonte à l’esprit c’est celui du 1er mai 2019. Après la cérémonie de la fête du travail, il m’a demandé de passer le voir au bureau afin que nous échangions. Je suis passé à son bureau, j’ai patienté pendant une quinzaine de minutes mais il était au téléphone. Nous n’avons donc pas pu nous rencontrer comme convenu. Après, il est allé en France pour ses soins. A son retour, notre tête-à-tête a été reprogrammé mais n’a pu se tenir parce que le Premier ministre s’en est allé, une semaine plus tôt. C’est vrai qu’il y a plusieurs anecdotes mais ce rendez-vous manqué m’a marqué.
Au regard de son parcours, le Premier ministre démontre que tout peut s’obtenir par le travail. C’est un modèle au sein du parti, un exemple qui doit inspirer tous les Ivoiriens, en général. Il existe plusieurs mouvements qui font la promotion des idéaux du Premier ministre en vue de préserver et transmettre son héritage politique».

La Rédaction

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