Affaire 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali: Quand RFI embrouille le débat

par NORDSUD
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Les gens dotés de bon sens comprennent que l’affaire est insidieusement montée en épingle. Mais quand la radio dite mondiale, en l’occurrence Radio France Internationale (RFI), tente de semer le trouble, certains sont perdus. C’est ce qui s’est passé ce mercredi 13 juillet au matin quand ce média a rapporté que l’Organisation des Nations Unies (ONU) désavouait la Côte d’Ivoire dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés par les dirigeants de la transition au Mali. Comme cela venait de cette radio-là, toute la clarté des arguments avancés par le Conseil national de sécurité (CNS) présidé hier par Alassane Ouattara a été ternie pendant de longues heures. Se barricadant derrière une lugubre source au sein de l’ONU, le journaliste de RFI a tenté vraiment d’embrouiller le débat, et partant les esprits. Et pourtant, la version ivoirienne est claire: Ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE). Leur présence a été signalée aux autorités de la transition. Ce qui est d’autant plus incompréhensible à Abidjan, c’est que depuis 2019 , 7 contingents se sont relayés tous les 6 mois, sans aucune difficulté.

Rétropédalage

Reconnaissant certainement son erreur, RFI a mis à jour un article à 15 heures 36 mn. Qui prend le contrepied des arguments avancés depuis le matin. «Ils sont arrivés au Mali «dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien» en vertu d’une convention signée en juillet 2019, il y a trois ans, entre la Côte d’Ivoire et l’organisation des Nations unies». Soit. C’est donc l’argument donné par la Côte d’Ivoire qui est enfin repris par RFI. Mais le journaliste maintient son embrouillamini : «Un très haut responsable des Nations unies, à New York, a quant à lui affirmé à RFI, sous couvert d’anonymat, que les soldats ivoiriens n’étaient pas NSE. Des déclarations contradictoires et confuses qui, vu le contexte, renforcent le doute. Abidjan demande en tout cas à Bamako de libérer «sans délai» les militaires ivoiriens «injustement arrêtés»». Il se trouve que la version officielle de la Minusma n’a pas changé. «Ces soldats sont déployés depuis plusieurs années au Mali dans le cadre d’un appui logistique pour le compte de l’un de nos contingents. D’après nos informations, leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales» , soulignait clairement le 11 juillet, Olivier Salgado, porte-parole de la Mission des Nations Unies au Mali.

Bakayoko Youssouf

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