Près d’un an après les évènements de la crise électorale d’octobre 2020, le procureur de la République, Adou Richard, a fait le point des investigations menées par les autorités. Au cours d’une conférence de presse animée ce lundi au Palais de justice du Plateau, Adou Richard a présenté le rapport de l’unité spéciale d’enquête. Ce sont, dit-il, 233 personnes qui ont été interpellées, parce qu’impliquées dans les violences recensées à divers degrés, à Abidjan, à Yamoussoukro, à Daoukro, Bonoua, Divo, Dabou, etc. Des violences qui ont fait 85 morts, 500 blessés.
Après six mois d’investigation, Adou Richard a annoncé que 40 personnes ont été formellement identifiées et sont en ce moment recherchées. 11 personnes font l’objet d’une détention préventive, à cause de leurs liens probables aux crimes de sang recensés pendant ces douloureux évènements. Il s’agit, entre autres, de la décapitation du jeune N’Guessan Toussaint à Daoukro, du meurtre de l’adjudant Sanogo Seydou, ou des meurtres perpétrés à Dabou. Toutefois, selon le procureur, la majorité des personnes interpellées bénéficie d’une liberté provisoire, ou sont sous contrôle judiciaire.
Raphaël Tanoh