Fête de l’indépendance: Les fonctionnaires à l’honneur

par NORDSUD
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Depuis quelques jours, c’est la bataille pour se réserver une chambre d’hôtel à Yamoussoukro. Invités comme jamais, en grand nombre, à l’occasion de cette 62ème fête de l’indépendance du pays, les centrales syndicales ont été obligées de revoir leur plan. Pour les structures comme l’Union générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Ugtci), le grand honneur qui leur a été fait s’est transformé en un boulet.

«C’est la première fois que le gouvernement nous invite de la sorte. D’habitude, nous ne sommes que deux. Un membre pour représenter le président de l’Ugtci et un membre pour représenter la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Cette fois-ci, l’Etat a invité 59 personnes de l’Ugtci», s’est d’abord réjoui, ce lundi, Assiéné Koff secrétaire général adjoint de l’Ugtci. Avant de déplorer le fait que les centrales syndicales devront elles-mêmes s’occuper de la prise en charge de leurs membres invités. «Nous avons été confrontés à un problème de logistique.  Finalement, l’Ugtci ne pourra pas emmener 59 membres à la fête de l’indépendance. Mais, je peux vous dire que j’y serai au nom de l’organisation», rassure Assiéné Koffi.

Organisations professionnelles

Même constat pour la centrale syndicale Dignité. Là aussi, on salue la marque de considération du gouvernement. Mais, pour le secrétaire général de la centrale, Bli Blé David, Yamoussoukro refuse du monde. «Nous avons prospecté pour avoir des chambres d’hôtel, en vain. Alors, l’Ugtci a décidé de se rendre à Yamoussoukro tôt le dimanche et de revenir à Abidjan le même jour», explique-t-il.

On le sait, le 7 août ne sera pas un cadre pour parler de doléances, mais les fonctionnaires seront tout de même scotchés au discours du chef de l’Etat. Car, selon Gnagna Zadi Théodore, président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public, depuis la fin des discussions sur la trêve sociale, en mi-juillet, ils attendent une déclaration du gouvernement sur leurs points de revendication. Il s’agit des indemnités de logement, de l’allocation familiale, des primes exceptionnelles, de la prime de transport, etc. Essentiellement des revendications à caractère financier.

«Le Premier ministre nous a rassurés que pendant le conseil des ministres de ce 3 août, certains de nos points seront abordés. Mais, nous n’avons pas donné de deadline pour l’ensemble des accords sur la trêve sociale», souligne M. Zadi.

4 jours après le conseil des ministres, le chef de l’Etat Alassane Ouattara s’adressera à la nation, au cours de la fête de l’indépendance. Pour les travailleurs, ce serait une bonne surprise s’il validait le document final de cette seconde trêve sociale.  «Tout est possible. Mais nous laissons la latitude au gouvernement. Cependant, il faut un accord avant la fin de la première trêve sociale, le 17 août prochain», ajoute Jean-Yves Abongo, président de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Ifci). Alors, Ouattara aura-t-il de bonnes nouvelles le 7 août, pour environ 250 000 fonctionnaires qui seront à l’écoute ?

Raphaël Tanoh

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