Un drame est survenu à l’aube de ce lundi 20 octobre 2025 sur l’axe Agboville–Azaguié, dans la région de l’Agnéby-Tiassa. Un sous-officier de la gendarmerie nationale a été tué lors d’une patrouille de sécurisation, prise pour cible par des tirs d’armes à feu à proximité de Grand-Yapo, selon plusieurs sources concordantes.
Dans un communiqué, la gendarmerie nationale a indiqué que le sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina, en service à l’escadron d’Agboville, a perdu la vie aux environs de 4h50, alors qu’il conduisait une mission de patrouille. Le convoi qu’il dirigeait a essuyé des tirs nourris à environ 500 mètres du village de Grand-Yapo. Touché à l’épaule et à l’abdomen, l’officier a succombé à ses blessures peu après l’attaque.
Selon des témoins, les assaillants auraient utilisé une arme de calibre 12. Une opération de ratissage a été immédiatement déclenchée dans la zone afin de retrouver les auteurs de cette attaque.
Dans la soirée, le gouvernement, dans un communiqué, a apporté plus de précisions sur les circonstances de ce drame. Selon le communiqué consulté par nordsud.info, aux environs de 4 heures du matin, des individus encagoulés et armés de fusils de calibre 12 ont érigé des barricades sur la route principale, paralysant la circulation. Plusieurs cars de transport et usagers ont été bloqués, dépouillés et victimes de vols.
Face à cette situation, la gendarmerie nationale a rapidement réagi en dépêchant un détachement de l’escadron territorial pour rétablir l’ordre. C’est au cours de cette intervention que le sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina, chargé de dégager les barricades, a été pris pour cible par les assaillants et mortellement touché par balles au cou et à l’abdomen.
Le gouvernement, déclare s’incliner avec respect devant la mémoire du jeune officier, saluant « son courage, son professionnalisme et son engagement exemplaire au service de la Nation », non sans présenter ses condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à l’ensemble du corps de la gendarmerie nationale.
Dans cette déclaration, le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence prémédités, qu’il qualifie de criminels et inacceptables. Il souligne que ces attaques surviennent en marge des manifestations récentes, tout en rappelant que « si le droit de manifester est garanti dans une démocratie, il ne saurait en aucun cas servir de prétexte à la haine, à la destruction ou à l’atteinte à la vie humaine ».
Le communiqué indique également qu’une enquête a été immédiatement ouverte pour identifier et interpeller les auteurs de ces actes. « Ils seront traduits devant les juridictions compétentes et répondront de leurs actes avec la plus grande rigueur », précise le document.
Le gouvernement rassure les populations que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour garantir la sécurité sur l’ensemble du territoire et assurer le respect de l’ordre républicain.
BN
