Bouaké: Échauffourées entre étudiants et force de l’ordre

par NORDSUD
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Début de semaine sous tension à Bouaké. Sur fond du non-respect de ses revendications, le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci) avait lancé, ce lundi 25 avril, une grève et une vague de délogements des écoles afin d’exprimer son ras-le-bol. Au deuxième jour du débrayage, ce mardi, la tension est montée d’un cran. C’est le branle-bas. Sur les réseaux sociaux, des vidéos faisant état de tirs de gaz lacrymogène par des forces régaliennes au sein de l’Université de Bouaké , d’une kyrielle d’arrestations et de plusieurs individus blessés défraient la chronique. Contacté par la rédaction de Nord-Sud, Ouattara Klébien Jacob, secrétaire général du syndicat, a levé le voile sur les éléments qui ont mis le feu aux poudres. «Après avoir échangé avec le préfet de police, lundi soir, nous avons convenu que la grève soit suspendue, ce mardi. Au cours de notre discussion, je lui ai expliqué qu’étant donné que nous avions dit aux nôtres que la grève se tiendrait jusqu’à la semaine prochaine, il était donc important que, ce mardi, nous informions tout le monde du changement de programme. Chose qu’il a également acceptée. Donc nos hommes étaient sur le terrain en vue de passer l’information et sensibiliser les élèves afin qu’ils reprennent le chemin de l’école. A notre grande surprise, ils ont été pris à partie et gazés par la préfecture de police et la gendarmerie», nous explique-t-il. Le chef de file de ce mouvement rival de la Fesci souligne avoir dans la foulée donné l’ordre à ses hommes de faire marche-arrière vers leur Quartier général situé sur le campus.  Selon son récit, les forces de l’ordre ont débarqué sur le campus et ont tiré des coups de gaz lacrymogènes. Une trentaine de motos auraient été emportées et des chambres auraient également été saccagées par la police et la gendarmerie de Bouaké, signifie-t-il dans son storytelling. «Nous avons les vidéos qui prouvent ces faits», souligne-t-il. En l’état actuel, « National Guevara » souligne que ses hommes resteront mobilisés sur le terrain. En guise de préalable à toutes discussions ou éventuelles suspensions du mot d’ordre de grève, il demande la libération des syndicalistes interpellés dans le cadre des évènements, la restitution des motos emportées et la restauration des biens matériels endommagés suite aux actions des forces régaliennes. Les points de revendications phares, à la genèse du rififi, sont entre autres la centralisation des soutenances BTS à Abidjan, la centralisation de la Direction des examens et concours à Abidjan, les carences en tables-bancs et en professeurs dans les lycées et collèges , la prise en charge partielle jusqu’au BTS du parcours des étudiants des grandes écoles orientés par l’Etat contrairement à leurs homologues des universités publiques qui sont subventionnées de la Licence au Doctorat .

Charles Assagba

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