C’est une bonne nouvelle pour les parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire. Jusque-là, aucun établissement scolaire n’a encore été perturbé par les élèves. Chaque année, à la même période, les cours sont arrêtés dans de nombreuses écoles du pays par des groupes d’élèves réclamant des « congés anticipés » de fin d’année. Malgré la sensibilisation des autorités, le phénomène n’a jamais été totalement endigué. Mais cette année, avec la dissolution des syndicats d’élèves par le gouvernement, à la suite d’un meurtre, ce semble être le moment idéal pour enrayer complètement ces mouvements d’humeur qui ternissent l’image des écoles. « Les enfants ont failli se soulever dans certaines écoles à l’ouest, à la suite de la grève des enseignants, mais cette initiative a été très vite étouffée dans l’œuf. Nous pensons que ces congés anticipés sont en train de disparaître et c’est une bonne chose pour l’école », a souligné ce dimanche Kadio Claude, président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci).
Fesci
Cela est-il lié à la dissolution de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ? Pour l’Opeeci, les membres de cette faitière étaient les principaux instigateurs du phénomène des congés anticipés, même si ses dirigeants disaient être étrangers à cela. Une fois la Fesci dissoute, ces mouvements de paralysie des élèves disparaitront aussi. Toutefois, au dire de Kadio Claude, leurs différentes campagnes de sensibilisations dans les établissements ont aussi porté leurs fruits. « Nous voulons féliciter les élèves qui font tout, jusque-là, pour que l’année se passe bien. Il faut continuer comme ça », s’est réjoui le président de l’Opeeci. Il reste encore une dizaine de jours avant les congés de fin d’année. Les parents d’élèves espèrent que ces derniers jours resteront calmes.
Georges Dagou