Une semaine après la publication du rapport polémique du Programme d’analyse des systèmes éducatifs (Pasec), sur le niveau des élèves en Côte d’Ivoire, les premières réactions officielles fusent.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a réagi hier au rapport Pasec. Dans une vidéo postée sur le site du ministère, Kabran Assoumou, a rappelé qu’au niveau des performances de 2014 des élèves, notamment en lecture, le pays connaît une évolution.
Dans la sous-région, d’après Kabran Assoumou, la Côte d’Ivoire est le pays qui a le plus investi en matière d’éducation : recrutement massif d’enseignants, réhabilitations, constructions d’écoles, etc. «Le ministère fait sa part. Mais là où nous pêchons, c’est que le suivi des élèves. L’accompagnement nécessaire des parents laisse à désirer», a regretté le directeur de cabinet.
Pour qu’un élève réussisse, dit-il, il y a deux facteurs. L’enfant a devant lui un guide, selon Kabran Assoumou, qui est son enseignant et qui lui indique la voie idoine à suivre. Mais derrière lui, il y a la cellule familiale, a insisté M. Assoumou. Avant d’ajouter : «Il faut absolument que les parents veillent à l’encadrement, au suivi du travail de leurs enfants à la maison».
En réaction, l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire a répondu ce lundi que le premier responsable du niveau des enfants est le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. «C’est une défaillance et nous allons réagir dans les jours à venir à cette accusation», a indiqué Kadio Claude, le président de l’Opeeci.
Raphaël Tanoh