Guillaume Soro: le charognard a repris son ballet

par NORDSUD
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Guillaume Soro est Chris Yapi ; et Chris Yapi est Guillaume Soro. Ce sont les deux faces d’une même pièce, les deux actes de la même dramaturgie.

Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux, Guillaume Soro a repris sa danse macabre autour des institutions de la République et ceux qui les incarnent. Tel un cassandre pathétique, qui promet toujours malheur à un pays qu’il aspire pourtant à gouverner un jour, l’ancien président de l’Assemblée nationale se délecte des drames personnels des tenants du pouvoir.

Depuis l’épisode dramatique du décès de l’ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et notamment la campagne macabre d’intoxication lancée autour de ce drame, Guillaume Soro et ses cyberchiens ont repris du service en ce mois de février. 

Sous l’avatar de référence Chris Yapi, dont il est le promoteur et l’animateur principal, Guillaume Soro a été le premier à distiller la rumeur d’un présumé empoisonnement du Premier ministre Hamed Bakayoko. Il s’agit ici, comme dans tous les autres cas, de prêcher le faux pour avoir le vrai, de créer une atmosphère de complot et de méfiance au sommet de l’Etat, de decrédibiliser les institutions et d’installer un climat de défiance entre citoyens et gouvernants.

Sauf que la ficelle est grosse : Le Premier ministre et maire d’Abobo, qui est un maillon essentiel du dispositif Ouattara, n’a nullement été empoisonné. Il ne l’a pas été davantage par Téné Birahima Ouattara, alias «Photocopie», le ministre des Affaires présidentielles.

Comme pour le défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly en juin-juillet 2020, Guillaume Soro alias Chris Yapi remet le même disque : Sur la méforme d’Hamed Bakayoko, il théorise le complot au sommet, se réjouit et prophétise le malheur. Il exhultait mercredi dernier avec ce titre évocateur sur le compte Facebook de son avatar : «Guerre de succession au Rhdp : Hamed Bakayoko victime d’un empoisonnement». Il poursuit : «Dans une de mes publications antérieures, j’avais écrit que le Premier ministre avait perdu du poids. Et même qu’il avait fait un malaise au point d’inquiéter son entourage. Chers lecteurs, comprenons-nous bien. Chris Yapi ne dit pas qu’Hamed Bakayoko est sur un lit de mort mais que son état de santé inspire de très sérieuses inquiétudes. (…) Hamed Bakayoko est malade. Sérieusement même, comme je l’avais déjà indiqué. Un mal pernicieux le ronge silencieusement», indique Guillaume Soro tapis sous le couvert de Chris Yapi. Et dire que Guillaume Soro veut se donner bonne conscience en faisant gober à ses lecteurs cet oxymore: «Hamed Bakayoko n’est pas sur un lit de mort» et dans le même temps «Hamed Bakayoko est malade. Sérieusement même, comme je l’avais déjà indiqué». Après avoir ouvert la brêche, Guillaume Soro a lâché tous ses cyberactivistes, les cyberchiens comme on les nomme, sur le sujet. Dans une vidéo qui circule sur la toile, certains évoquent l’état de santé du Premier ministre avec morgue et indécence.  

 Et c’est reparti pour une nouvelle séquence mortifère dont raffolent Guillaume Soro et ses affidés. Le but étant de créer une atmosphère anxiogène dans le pays à l’approche des élections législatives du 6 mars 2021 pour lesquelles il a appelé l’opposition à boycotter.

Guillaume Soro se rêvait homme d’Etat. Pour l’heure, c’est une belle carrière de cyberactiviste, adepte d’outrances et de charognes qu’il réussit dans le monde qu’il affectionne : Le monde virtuel.

Bakayoko Youssouf

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