Après le tchèp sénégalais, l’attiéké ivoirien. Labelisée le 27 juillet 2023, l’attiéké, dont la Côte d’Ivoire est le second producteur mondial après la Chine, fera bientôt son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est du moins le désidérata porté, ce 10 septembre 2023, par la ministre de l’Education nationale ivoirienne, à la tribune de la 42ème session de la Conférence générale de l’Unesco. Au lutrin, Mariatou Koné, a implicitement affirmé l’ambition de la Côte d’Ivoire, de grossir les rangs des savoir-faire traditionnels made in Côte d’Ivoire inscrits au patrimoine culturel immatériel avec le rajout du folklore de la fabrication de « l’Attiéké » et du tissage de pagne traditionnel. « Nous souhaitons l’inscription des savoir-faire traditionnels liés au tissage du pagne en Côte d’Ivoire à la 18ème session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se tiendra à Kasane, Botwsana du 4 au 9 décembre 2023 », a-t-elle indiqué. Après le Gbofe d’Afounkaha, la musique des trompes traversières de la communauté Tagbana en 2008 ; les pratiques et expressions culturelles liées au balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire en 2012 sans omettre le Zaouli, musique et danse populaires des communautés Gouro de Côte d’Ivoire en 2017, la Côte d’Ivoire a en ligne de mire de faire d’une pierre deux coups en 2024.
Iles Ehotilé
Au titre du patrimoine mondial sur le listing duquel, la Côte d’Ivoire détient d’ores et déjà 5 lieux, la patronne de l’éducation nationale a traduit la volonté du gouvernement d’apporter du nouveau dans schmilblick. « Je voudrais saisir l’occasion de la présente tribune qui m’est offerte pour dire que pour l’année 2024, la Côte d’Ivoire a en perspective de voir inscrire sur la liste du patrimoine mondial, le Parc National des iles Ehotilé ». L’ile viendrait ainsi s’ajouter à la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba, le Parc national de Taï, le Parc national de la Comoé, la Ville historique de Grand-Bassam et les Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien. Articulée autour de l’orientation et la ligne de conduite générale de l’UNESCO, corrélé à un budget, un programme biannuel, la Conférence Générale de l’UNESCO a par ailleurs reconduit la Côte d’Ivoire au comité directeur de haut niveau pour l’Objectif de Développement Durable 4 (ODD4). Le porte-étendard de la Côte d’Ivoire, la ministre de l’éducation et son homologue de l’Ethiopie représenteront le continent africain. « Le comité a salué le leadership de la Ministre Mariatou Koné pour sa contribution significative et son implication dans le processus de transformation du système éducatif ivoirien à travers l’organisation des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (#EGENA). Ce qui constitue un cas d’école pour l’Afrique et le monde », souligne une note des services du gouvernement ivoirien.
Charles Assagba