Mille et une questions autour des frais Coges

par NORDSUD
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Les frais Coges préoccupent toujours. La ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a rencontré jeudi dernier, les représentants des 10 414 Comités de gestion des établissements scolaires (Coges) du préscolaire/primaire et ceux des 549 Coges du secondaire général public.

Kandia Camara leur a demandé de suspendre toute levée de cotisation et dépenses en cours, conformément à la décision du président de la République. Elle a également demandé à ses hôtes de surseoir à tout décaissement de fonds au titre de l’année scolaire 2020-2021et de faire le bilan de leurs trésoreries.

Mais pour les responsables de Coges, beaucoup de points restent à éclaircir. Pour ce qui est du bilan de leurs trésoreries, pas de problème, disent-ils. La plupart le font déjà chaque année. «Nous pouvons faire le bilan de l’activité écoulée. Il existe une trace des sommes perçues et des dépenses effectuées», explique par exemple Amara Sangaré, le président du Coges du Collège moderne du Plateau.

Quant au bilan de cette année, il serait impossible à faire, selon lui. «Nous venons à peine de débuter l’année.  Aujourd’hui, nous avons autour de 40 à 50% d’élèves qui ont effectué leurs inscriptions physiques. À cause de la crise à coronavirus, beaucoup de parents d’élèves ont préféré attendre avant d’inscrire leurs enfants. Une bonne partie des élèves n’ont donc pas encore payé leurs cotisations pour les Coges», ajoute-t-il.

Ensuite, vient la question des fonds déjà perçus. «On fait quoi des fonds perçus ? Est-ce qu’on rembourse ceux qui ont déjà payé ?», s’interroge André Koffi Tano, président Coges du Lycée moderne d’Ebilassokro, dans le départemant d’Abengourou.

Aucune précision n’a encore été faite à ce sujet. Mais, le plus inquiétant, pour Koffi Tano, c’est la décision de suspendre également les dépenses en cours.

Dépenses en cours

«À notre niveau, presque tous les élèves ont déjà payé. Si nous arrêtons les dépenses en cours, il y a beaucoup d’établissements qui ne pourront pas fonctionner dans le département. Parce que de nombreux frais de fonctionnement des établissements proviennent des fonds des Coges», informe-t-il.  

Au Lycée moderne d’Ebilassokro, par exemple, il n’y a que 16 enseignants, sur une trentaine que devait accueillir l’établissement. «Il faut combler le vide. Non seulement nous demandons aux enseignants de faire des heures supplémentaires que nous payons de façon forfaitaire, mais aussi, nous engageons des vacataires. C’est le Coges qui prend tout cela en charge», ajoute-t-il. 

C’est ainsi dans de nombreuses écoles. «Si nous arrêtons les dépenses en cours, cela va impacter plusieurs établissements», met-il en garde.

Raphaël Tanoh

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