La vague de départ des troupes françaises qui bat son plein en Afrique touchera-t-elle le 43è bataillon d’infanterie de marine (BIMA), symbole historique de la présence militaire française en Côte d’Ivoire ? Interrogé en marge du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien souffle le chaud et le froid. “ Des discussions sont effectivement en cours entre les autorités françaises et ivoiriennes. Tant que ces discussions ne seront pas achevées, nous n’aurons pas tous les détails de ce qui est convenu entre la Côte d’Ivoire et la France”. Une réponse de l’Etat qui souligne que le sujet du désengagement militaire français est à l’ordre du jour dans les allées du pouvoir d’Abidjan. L’éventualité de voir les militaires français quitter la Côte d’Ivoire n’est donc pas à exclure en dépit du voile qui entoure les conditions de ce potentiel désengagement militaire de l’hexagone de son ancienne colonie. Créé en 1978, le 43e bataillon d’infanterie de marine (43è BIMA) a été dissous en 2009, intégré à l’opération licorne en 2002 et fait partie depuis 2015 des Forces Françaises en Côte d’Ivoire. Il assure la présence d’une unité française en vertu des accords de défense signés entre Paris et Abidjan.
Charles Assagba