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Mawa Traoré, Lago Paulin, Fadal Dey, Affou Kéita, etc. Ils sont nombreux les artistes chanteurs à prendre part aux meetings des différents candidats à la présidentielle en Côte d’Ivoire. Prise de parti ou simple prestation ? Certains répondent.
Cela ne date pas d’aujourd’hui. chaque campagne présidentielle en Côte d’Ivoire, certains artistes chanteurs sont sur le front en même temps que les candidats. S’il s’agit d’un soutien pour quelques-uns, d’autres y voient un simple business. C’est notamment le cas pour Bilé Didier, le père de Gboglo Koffi en ce moment en studio pour la sortie de son prochain album. « Un artiste n’a pas d’étiquette. Heureusement, avec ce qui se passe, on ne dira pas que ce sont uniquement les artistes zouglou qui vont chanter dans les meetings des partis politiques, parce qu’on y voit aussi les chanteur reggae et autres variétés musicales. Je n’ai jamais rien eu contre cela. Ce n’est pas parce qu’un artiste fait des prestations dans le meeting d’un candidat qu’il soutient ce candidat », a indiqué celui qui se proclame le ‘‘roi du zouglou’’. Il prend le soin d’ajouter que « si n’importe quel parti politique m’invite aujourd’hui pour faire une prestation à son meeting, je répondrais présent. Pourvu que mon cachet soit payé ».
Prestations gratuites aux meetings
Cependant, si pour lui ce ne sont que les affaires, l’artiste Fadal Dey (Koné Ibrahima Kalilou à l’état civil), qui a pris part au meeting du candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Daloa, relativise. Dans son cas par exemple, à l’entendre, c’est par amour pour le parti au pouvoir, qu’il est sur le terrain. Car, dit-il, le travail abattu par le chef de l’Etat Alassane Ouattara en faveur du développement de la Côte d’Ivoire, est impressionnant. « Certains artistes font des prestations gratuitement aux meetings, d’autres prennent des cachets. Tous ceux qui viennent prester ne sont pas forcément là pour la politique. Donc, dire que la période électorale est un moyen pour les artistes d’avoir beaucoup d’argent n’est pas juste », a fait savoir l’auteur de ‘‘Jahsso’’. Lui qui n’a pas hésité à indiquer qu’il est RHDP « pian », ajoute que chaque artiste est libre d’avoir ses propres convictions. « Si un autre parti politique m’appelle pour aller prester, j’irai. Mais, il faut que ce soit en faveur de la paix et de la cohésion sociale », souligne Fadal Dey.
À deux jours de la fin de la campagne, selon un membre dans l’organisation au sein du RHDP, on ne peut pas vraiment dire que ce soit une période de vache à lait pour les artistes au même titre que les fêtes de fin d’année. Mais certainement un moment déterminant pour les artistes engagés.
Georges Dagou
