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L’assassinat d’AGUI Mars Aubin Deagoué, alias ‘’Général Sorcier’’, le principal opposant du Secrétaire général de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) défraie la chronique. Kambou Sié, Secrétaire Général et 5 autres responsables de la FESCI, ont été interpellés dans le cadre de l’enquête.
Dans un communiqué cosigné des Ministres de l’Intérieur et de l’Enseignement Supérieur les activités syndicales ont été suspendues « à titre conservatoire ». Le corps sans vie, présentant des traces de violences physiques d’AGUI Mars Aubin Deagoué, alias ‘’Général Sorcier’’, 49 ans, étudiant en Master 2 d’anglais, à l’Université d’Abobo-Adjamé a été retrouvé au CHU de Cocody dans la nuit du 29 au 30 septembre 2024. Le défunt était le principal opposant du premier responsable de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Kambou Sié.
Un enlèvement savamment mené
« Au cours de l’enquête ouverte suite à ces faits, le nommé SIDIBÉ Abdoul Karim, se disant agent de renseignement et qui serait proche de Kambou Sié, a été interpellé par la Gendarmerie et mis à la disposition de la Section Recherches d’Abidjan », révèle un communiqué du Procureur de la République. Il était chargé d’organiser une rencontre de médiation entre « le général sorcier » et le SG de la Fesci mais qui a débouché sur un enlèvement orchestré par des individus à bord d’un taxi Yango pour une destination inconnue. La déclaration du gouvernement cosignée par le Ministère de l’Intérieur et de l’enseignement supérieur, précise que, AGUI Mars Aubin Deagoué par ailleurs Secrétaire Général de la section-FESCI de la Cité universitaire d’Abobo, a “ trouvé la mort, après avoir été enlevé puis molesté par des individus identifiés par la suite comme étant membres de cette organisation syndicale estudiantine”.
Pour les besoins de l’enquête, le Gouvernement a décidé de la suspension « à titre conservatoire », de toutes les activités syndicales estudiantines au sein des Universités Publiques et privées de Côte d’Ivoire.
De forts soupçons d’activités criminelles…
Cinq responsables de l’organisation ont été interpellés dans le cadre des investigations. Si le premier responsable de cette organisation syndicale est le présumé commanditaire de cet acte odieux, la présomption d’innocence demeure de mise. Le 1ᵉʳ octobre, dans un communiqué, la FESCI exprimait officiellement sur les réseaux sociaux ses condoléances suite au décès du défunt. “ Le Secrétaire Général, Sie Tcharcou Kambou, attaché aux principes de justice, de dignité humaine et de transparence, appelle à ce que toutes les circonstances entourant cette tragique disparition soient pleinement élucidées”.
Entre désapprobations et soutiens
A la suite de cet assassinat, les positions des différentes sections de la FESCI sont diamétralement opposées. Dans un communiqué, la FESCI coordination Bélier a publié une déclaration du Collectif des Secrétaires Généraux intérimaires montrant d’un doigt accusateur, le leader syndical. La même note relatant les conditions de l’assassinat de AGUI Mars Aubin Deagoué, dresse une série d’actes de violences qui auraient été perpétrés par le responsable depuis son élection. À rebours, la section Port Bouet II manifestement allié au Secrétaire Général, a réitéré son soutien. « Vive la FESCI ! Vive l’école ivoirienne ! Vive le NL Kambou ». Créée dans les années 1990, la vie au sein de la la FESCI n’a jamais été long fleuve tranquille. Elle a toujours été rythmée par des faits de violences souvent meurtrières. Cette suspension à titre conservatoire des activités syndicales dans nos universités présagent-elles d’une éventuelle interdiction pure et simple ? L’avenir nous le dira.
Charles ASSAGBA
