Bacounadi Ouattara, imam au Pôle pénitentiaire d’Abidjan : « Les prisonniers du PPA disent merci à Molare »

par nordsud.info
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Dans cet entretien, Bacounadi Ouattara, imam au Pôle pénitentiaire d’Abidjan (PPA), ex-Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) revient sur les conditions de vie des prisonniers.

Depuis l’épidémie de choléra, comment se porte les détenus de la prison ?

L’épidémie a été très bien gérée et vite endiguée. Mais, il y a d’autres maladies qui ne peuvent pas être traitées à l’infirmerie avec du simple paracétamol. Il faut de l’aide pour cela.  Il y a environ 11 000 détenus à la prison, dont autour de 7 000 pour la seule communauté musulmane. Parmi eux, beaucoup sont malades.

Vous lanciez il y a peu un appel pour des dons en faveurs des prisonniers. Vos cris ont-ils été entendus ?

Oui, et nous disons merci aux personnes et aux structures qui continuent de tendre la main aux prisonniers. Aujourd’hui, nous recevons entre 20 et 40 dons dans l’année. Ce qui est plus que ce que nous avions connu il y a quelques années. Les conditions de la prison ne sont pas faciles. Nous sommes-là pour que les détenus puissent être entourés pendant leur séjour ici. Mes collaborateurs et moi faisons par exemple quatre sermons les vendredis. Parce qu’il faut aussi en faire au bâtiments C, où les prisonniers ne sortent pas. Nous en faisons aussi chez les mineurs et chez les femmes. Nous apprenons aux fidèles la lecture.

Quels types de dons recevez-vous en général ?

Du riz, des pâtes alimentaires, des vêtements, des nattes, etc. C’est pour moi l’occasion de dire merci à l’artiste Molare qui, durant son séjour à la prison, n’a pas cessé de nous aider en vivres et autres. Chrétiens comme musulmans ont été soutenus par Molare. Quand il est sorti de prison, nous sommes allés le remercier.

Pour vous les imams, comment avez-vous jugez la décision de décentraliser les inscriptions en ligne pour le hadj cette année ?

La situation était pire cette année. Le 11 octobre, lorsque les inscriptions ont été ouvertes, il a été difficile d’inscrire quelqu’un, malgré la décentralisation. Abidjan a eu droit à 1600 places. Mais, selon les rapports que nous avons reçus, 5 minutes après l’ouverture du site, les inscriptions étaient bouclées. Les 1600 places étaient déjà occupées. Beaucoup de personnes qui attendaient cela, n’ont malheureusement pas pu s’inscrire.

Que préconisez-vous ?

Il faut revenir à l’ancien système où les inscriptions se faisaient physiquement. Les inscriptions en ligne doivent être supprimées pour donner la chance à tout le monde. Quand vous n’arrivez pas à vous inscrire, il n’y a que le privé qui puissent vous permettre d’effectuer le hadj. Or, le privé coûte cher. C’est 5 250 000 FCFA.

Interview réalisée par Raphaël Tanoh

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