En suspens depuis un an, les problèmes liés à l’assurance santé des fonctionnaires refont peu à peu surface. Ce samedi, la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d’Ivoire (Cssp-CI) est revenu sur les difficultés que traversent les travailleurs de la fonction publique, à cause de la situation.
La Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci), selon Pacôme Attaby président de la Cssp-CI, a tenté l’augmentation du taux de la cotisation du régime de base de 3% à 4,5% du salaire indiciaire ; l’instauration d’une carte magnétique pour l’adhérent dite Carte unique intelligente (CUI) d’un coût 10 000 francs obligatoirement et unilatéralement à la charge du mutualiste et de bien d’autres points. «Ayant d’abord reculé sur ces deux points, les dirigeants de la Mugefci rendront la CUI temporairement facultative avant de faire, insidieusement, de son acquisition un acte contraignant au moment où les syndicats avaient l’attention portée sur d’autres préoccupations sociales. Aujourd’hui, les mutualistes qui n’ont pas cette carte sont soumis à toutes sortes de difficultés visant juste à les contraindre à donner 10 000 francs aux dirigeants de la Mugefci avant de bénéficier, facilement, des prestations de leur mutuelle», signale Pacôme Attaby.
Appolinaire Tapé Djédjé, président de la confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Cosyfoci), prévoit une déclaration sur la question dans les jours à venir.
À côté de ce problème, il y a la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU), qui divise également les fonctionnaires. «En effet, la CMU qui est une réforme censée permettre aux travailleurs du public de se soigner à moindre coût est loin de remplir ses objectifs. Aujourd’hui, le fonctionnaire cotise gracieusement 3% de son solde de base pour le couple CMU-Mugefci, mais il est encore obligé, pour se soigner et soigner les siens, de mettre plus la main à la poche», déplore la Cssp-CI. En conséquence, la Coalition «demande au gouvernement de mettre fin à cette souffrance des travailleurs du secteur public en reformant, de fond en comble, cette CMU».
Raphaël Tanoh