Le Bureau Ivoirien des droits d’auteur (Burida) tape du poing sur la table. Alors que la campagne électorale pour les municipales et les régionales battent leur plein, les candidats exploitent les oeuves de l’esprit (musiques, films, sketchs, danses etc…) des artistes ivoiriens affiliés au Burida. Foulant aux pieds la législation qui dispose que cette utilisation est assujettie au paiement de la redevance, 639 candidats au scrutin sur les 842 en lice ne se sont pas acquittésdes frais d’exploitations publiques des œuvres des artistes. Un incivisme culturel qui créée un manque à gagner pour le gendarme des droits des artistes. En effet, alors que le budget prévisionnel du Brida en termes d’émoluments à engranger se chiffrent à 222 millions de francs CFA, à 24 heures de la fin de la campagne, la caisse n’aura pas suffisamment crépité. De fait, seuls 203 candidats ont mis la main à la poche, selon le directeur général du Burida, Karim Ouattara.« Les candidats concernés sont donc invités à régulariser dès publication du présent communiqué, leur situation de non-droit. A défaut, ils y seront contraints par tous moyens de droit donc l’interruption de leurs manifestations avec saisie du matériel de diffusion des œuvres et l’exercice de poursuites judiciaires », souligne une note du Burida consultée par nordsud.info. Une amende allant de 500.000 FCFA à 5 millions de FCFA, une peine d’emprisonnement allant d’un an à dix ans, tels sont les sanctions prévues par l’article 138 de la loi de 2016 pour les contrevenants qui font entorse aux dispositions encadrant l’exploitation des œuvres artistiques.
Charles Assagba