Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (Hcdh) a dénoncé, mardi, les «discours de haine» à relent ethnique pendant la campagne pour l’élection présidentielle prévue le 31 octobre prochain
en Côte d’Ivoire. «L’utilisation persistante de discours haineux – ou d’un langage équivalant à un appel à la haine qui constitue une incitation à la discrimination et à la violence sur la base d’affiliations ethniques et politiques – tant en ligne que hors ligne, et la manipulation des différences ethniques à des fins politiques sont très préoccupantes», a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-commissariat des
nations unies aux droits de l’homme, lors d’un point de presse à Genève.
Compte tenu de l’histoire de la violence électorale en Côte d’Ivoire, l’ONU redoute surtout les conséquences de tels propos sur le terrain. «Nous appelons toutes les parties à s’abstenir d’utiliser un langage discriminatoire et provocateur avec des affiliations ethniques qui pourrait conduire à davantage de divisions dans la société et, en fin de compte, à la violence », a mis en garde la porte-parole de l’agence onusienne, tout en appelant « au calme avant et après l’élection et à la résolution des différends par le dialogue».
Le Secrétaire général de l’ONU avait, le 22 octobre dernier, réitéré son appel «aux leaders politiques et d’opinion pour qu’ils rejettent tous discours haineux et incitations à la violence d’inspiration politico-ethniciste ».
Charles Assagba