Ce vendredi 16 octobre 2020 s’est tenu un meeting de la coalition de l’opposition, au siège du parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Evènement au cours duquel le représentant du Pdci, le candidat du Front populaire ivoirien (FPoI) et le représentant de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) se sont exprimés principalement au sujet de la désobéissance civile et aussi de la Commission électorale indépendante (CEI).
Au début de son intervention, le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, s’est étalé sur la question de la CEI. «Aujourd’hui, la CEI c’est le Rhdp. La commission doit être équilibrée avec des représentants des partis au pouvoir et des représentants de l’opposition. A partir du moment où cette loi votée par les députés ne remplit plus ses critères, la CEI elle-même est illégale donc on ne peut pas mener un processus avec cette CEI».
En vue d’haranguer les troupes relativement à la désobéissance civile, il a ajouté : «Nous sommes les plus nombreux, nous devons le démontrer, le processus électoral ne doit pas arriver à son terme, nous devons faire en sorte que les cartes d’électeur ne soient pas distribuées». Et Maurice Kakou Guikahué de poursuivre : «Nous allons rentrer en campagne contre les élections».
Pour sa part, le candidat du FPI, Pascal Affi N’Guessan a fait l’état des lieux du mot d’ordre de désobéissance civile. «Si nous entamons maintenant la deuxième phase, c’est pour dire qu’il y a eu une première phase marquée par le meeting du 10 octobre. Cette phase était un succès mais étant donné que le pouvoir n’a pas daigné prendre acte de cette mobilisation pour ouvrir le dialogue, nous passons à la deuxième phase depuis hier», a-t-il signifié.
Pour ce qui est du communiqué du gouvernement qui interdit les manifestations dans les rues, le député de Bongouanou a signalé : «Les manifestations sont interdites. C’est la faillite politique, c’est une décision illégale ; les Ivoiriens ne doivent pas l’observer car les Ivoiriens ne sont pas obligés de se soumettre à des décisions illégales.»
Ils sont également revenus sur la question de la transition politique. Une alternative ressassée depuis quelque temps par l’opposition. À ce sujet Affi N’Guessan s’est voulu clair : «la transition doit être l’objet d’un dialogue entre l’opposition et le pouvoir, si elle doit durer un an ou un an et demi».
Charles Assagba