Immeuble effondré à la Riviera: Bruno Koné dégage la responsabilité de l’Etat

par NORDSUD
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4 jours après l’effondrement de l’immeuble à la Riviera-Anono, le ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme revient sur ce drame.

Le ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme était l’invité ce mardi de la Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire. Au cours d’un petit déjeuner-débat sur le thème : «L’expropriation pour cause d’utilité publique : risques et procédures», Bruno Koné est revenu sur l’effondrement de l’immeuble R+5 vendredi dernier à la Riviera-Anono qui a fait 10 morts et plusieurs blessés. «Un effondrement d’immeuble pour nous, c’est un échec», a commencé le ministre devant les industriels français, au Plateau. Lui qui souhait zéro effondrement d’immeuble en 2021, s’est dit déçu.

L’effondrement d’un immeuble à la Riviera Anono a fait dix morts.

Selon Bruno Koné, le rôle régalien de l’Etat dans ce type de situations est limité. L’Etat, d’après l’invité de marque, s’assure que l’autorisation de construire est conforme. Le permis de construire, dit-il, est délivré avant le début de la construction. «Si vous construisez autre chose après, vous pensez que l’Etat a la capacité de venir contrôler ? (…) On ne peut pas mettre un policier devant chaque construction. Au-delà d’avoir des policiers pour contrôler, il faut aussi avoir l’œil du technicien», a signifié le ministre.

Au dire de Bruno Koné, c’est au propriétaire de s’assurer que ceux qui travaillent sur son chantier sont des personnes de qualité ; que son matériau l’est également. Et M. Koné d’insister : «il ne revient pas à l’Etat d’aller contrôler les travaux de construction».  À l’entendre, il y a un effort à faire par le ministère, certes, mais il y a également un effort à faire par les propriétaires. «Il n’est pas possible d’arriver à zéro effondrement sans une contribution forte des deux parties», s’est étendu le ministre dans son explication.

De leur côté, note Bruno Koné, les autorités ont mis en place des textes forts. Les sanctions ont été renforcées. Aujourd’hui, reconnaît-il, un propriétaire peut aller en prison, pour faute lourde. «J’attire à nouveau l’attention de tous ceux qui construisent : Leur responsabilité est totale quand il y a un incident».

Pour rappel, ldes agents de la Brigade d’investigation et de contrôle du ministère de la Construction révèlent que les propriétaires de l’immeuble effondré sont Anoh Alfred S/C et de Monsieur Tope Jean Fortuné. Et qu’ils ne disposaient pas d’un permis de construire et avaient déjà fait l’objet d’une mise en demeure pour arrêt immédiat des travaux depuis le 5 janvier 2021. Avant son effondrement, l’immeuble est resté penché pendant plusieurs jours.

Raphaël Tanoh

Leg : Le ministre de la Construction demande aux propriétaires de respecter les normes de construction.  

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