La coalition des partis politiques de l’opposition ivoirienne a tenu un meeting le samedi 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët-Boigny, pour manifester contre la candidature d’Alassane Ouattara. Ce meeting se tient à 21 jours de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
Un stade presque plein de militants issus de plusieurs partis politiques notamment du Pdci, FPI, Udpci, GPS, EDS, etc. Voici le décor ainsi planté. A sa prise de parole, le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a salué la mobilisation de ses militants. Il a ensuite appelé les Nations unies à se saisir du dossier ivoirien pour une sortie éventuelle de crise : « Face à la menace d’agressions perceptibles des tenants du pouvoir Rhdp unifié contre les personnalités de l’opposition ivoirienne et l’incapacité de la CEI d’organiser un scrutin présidentiel juste, crédible et transparent, je demande, ici solennellement, au Secrétaire général des Nations unies, Monsieur Antonio Guteres de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral, véritablement indépendant et crédible, avant l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020 », a-t-il indiqué. L’objectif, selon les organisateurs, est de se mobiliser massivement pour montrer aux yeux de l’opinion internationale que le Président Ouattara est minoritaire, et son idée de représenter pour un autre mandat est illégale. Et c’est autour de cela que tous sont intervenus.
A la suite d’Henri Konan Bédié, plusieurs autres leaders de l’opposition dont Mabri Toikeusse, Affi N’guessan, Mamadou Koulibaly…l’ont martelé : organiser une élection transparente et démocratique. Pour ce faire, ils demandent la dissolution et la réforme de la commission électorale. Une demande qui paraît impossible à cinq jours du début de la campagne présidentielle du 31 octobre 2020.
Alors que le meeting de l’opposition se tient à Abidjan, le président Alassane Ouattara est lui en tournée dans quelques régions au Nord du pays.
Ahmed Coulibaly