Musique : Quand les  PRIMUD et les Jayli Awards font vivre la concurrence

par nordsud.info
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Auréolée du graal de meilleure artiste de l’Afrique de l’Ouest à la 2è édition des Jayli Awards, Josey ramène aussi dans son escarcelle, ce 3 novembre au Sofitel hôtel Ivoire d’Abidjan, le prix de la chanson de l’année. À ces distinctions, elle rajoute le trophée de la meilleure artiste ivoirienne, devant celle avec qui les mélomanes ivoiriens n’ont de cesse de la comparer, Roseline Layo qui repart par ailleurs bredouille malgré sa nomination. 7 jours plus tard, ce 10 Novembre, autre décor, autre ambiance, au Parc des expositions d’Abidjan pour la 9è édition du Prix international des musiques urbaines (PRIMUD). C’est l’heure de gloire de l’autre diva de la musique ivoirienne, Roseline Layo  qui glane le nec plus ultra, le PRIMUD d’or. Cette fois, en l’absence de Josey qui ne figure pas sur la liste des artistes nominés. Si les deux artistes féminines occupent les devants de la scène musicale ivoirienne, ces deux distinctions font vivre avec un écho plus retentissant la concurrence, la subtile rivalité, la saine émulation entre Roseline Layo et celle qu’elle qualifie affectueusement de grande sœur, Josey.

Didi B vs Himra

Dans le rap game ivoirien, comme il est de coutume dans ce style musical, un clash met aux prises Didi B et l’un de ses anciens poulains dénommé Himra.  Alors que les amateurs de rap ivoire se régalent de leurs productions discographiques, les cérémonies de récompenses pèsent de tous leurs poids dans ce versus. Un face à face dans lequel Didi b a pris un avantage avec sa consécration au titre de  meilleur artiste ivoirien au Jayli Awards, une distinction pour laquelle son concurrent n’a pas été nominé. Pour les PRIMUD, Himra a ravi le trophée de meilleur rappeur ivoirien quand Didi b s’est approprié le titre de meilleur artiste rappeur francophone. Des prix qui ne manqueront pas d’agrémenter la rivalité affichée entre les deux artistes.

PRIMUD vs Jayli Awards

Comme un air de Grammy Awards ou des oscars américains version africaine, la dernière-née des cérémonies de distinctions d’artiste en Côte d’Ivoire, le Jayli Awards a un positionnement panafricain affiché. “ Cette rencontre de référence continentale aspire à devenir l’équivalent des Grammy Awards ou des Oscars aux États-Unis, en matière de diversité des genres, de crédibilité, et de rayonnement international. L’ambition est de tisser un lien fort entre les différentes régions d’Afrique à travers la musique’’, soulignent les organisateurs. Nord, sud, est, ouest, centre, les catégories de distinctions du Jayli Awards offrent un prix pour chacune des zones  du continent . Co-organisé par Ismaël Savané et Cheick Yvhane, directeur des programmes de la Nouvelle Chaîne Ivoirienne, cette cérémonie qui enregistre sa deuxième édition, tient la dragée haute aux PRIMUD.

Organisé par l’artiste, producteur et homme d’affaires ivoirien, Molare, le PRIMUD a conservé jusqu’à cette 9 édition son fort ancrage local. La naissance de la cérémonie est d’ailleurs intimement liée à la musique ivoirienne et  au genre musical de l’initiateur, le coupé décalé, dont il est par ailleurs l’un des pionniers. “ Je suis revenu des Kora Awards et je me suis rendu compte qu’on avait pas de cérémonies pour le coupé décalé, notre genre musical qui a conquis le continent. On a fait la première fois dans un petit hôtel avec 220 personnes”, relate-t-il. Corrélé à l’ancienne signification du PRIMUD : Prix international des musiques urbaines et du coupé-décalé, ce storytelling donne un cachet ivoiro-ivoirien à la cérémonie. Une image que l’organisateur entend diluer. “Il n’y a plus de coupé décalé à la fin de la signification du PRIMUD, on a intégré d’autres genres musicaux. On a ressenti l’envie des pays de la sous-région et des pays de l’Afrique centrale de participer. On veut donner de la visibilité au continent”. Si la compétition intègre une catégorie Afrique centrale et un prix réservé à l’Afrique de l’Ouest pour lequel aucun artiste ivoirien n’est en lice, la vingtaine de trophées mis en jeu se disputent majoritairement entre des acteurs des industries culturelles et créatives locales.

Charles Assagba

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