Dans quelles conditions travaillent les enseignants d’Agboville ?
Les conditions sont difficiles. D’abord, au niveau du matériel, il faut dire que nous manquons d’un peu de tout. Que ce soit dans les laboratoires ou même dans les salles de classes. Mais il y a surtout les effectifs pléthoriques qui nous fatiguent.
À combien peut-on estimer l’effectif des élèves en classe ?
Pour les classes de 6ème et 5ème par exemple, on se retrouve avec 100 élèves dans une classe. Et lorsque nous finissons les cours, nous sommes conscients que la plupart des élèves ne les ont pas assimilés. Pour les élèves de terminale, les effectifs vont jusqu’à 57 élèves par classes. Il faut parvenir à une moyenne de 45 élèves par classes.
Comment y parvenir ?
En construisant d’autres écoles. Il y a seulement 3 écoles publiques à Agboville contre une dizaine d’écoles privées.
Comment sont vos rapports avec les élèves ?
Ce n’est pas facile. Il y a beaucoup de perturbations de cours à Agboville. Au moindre problème, les élèves jettent des pierres, délogent leurs camarades. Il suffit qu’il n’y ait pas assez de table-bancs dans une classe ou que la craie manque, ils perturbent les cours. Il faut que cela cesse.
Entretien réalisé par Raphaël Tanoh à Agboville