Téné Birahima Ouattara, alias «Photocopie», le frère cadet du Président de la République fait une entrée remarquée au sein du premier gouvernement Patrick Achi.
Il y est ministre d‘Etat, ministre de la Défense, après le bref intérim assuré à la tête de ce département consécutivement à la disparition du Premier ministre, Hamed Bakayoko.
Certains commentateurs, mal avisés, craignant certainement une confirmation de «photocopie» à ce poste stratégique, avaient entrepris de sonner la charge, d’attaquer, de conditionner l’opinion pour décourager la décision du Président de la République de nommer le concerné à la tête du département de la défense.
Le fait est que le nouveau ministre de la Défense est en réalité un «ancien» briscard dans le rôle, qu’il tient, du reste, depuis l’accession d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême en 201O.
Ministre des Affaires Présidentielles, «Photocopie», sur instruction de son aîné de président, a toujours étroitement été chargé de veiller sur les armes, les uniformes, les casernes et les institutions militaires et sécuritaires. Il a également été actif sur le front de la réorganisation des services de renseignements.
A tous ces titres, le nouveau ministre de la Défense a été le bras et l’œil du Président de la République sur le vaste chantier de la réforme des services de sécurité (RSS) engagé par le gouvernement en 2012.
Et depuis 2012, il a vécu, géré et traversé, avec les ministères successifs chargés de la sécurité et de la défense, quatre mutineries au sein de l’armée, une dizaine d’attaques de casernes et de commissariats et les trois assauts terroristes, de Bassam et de Kafolo le 29 mars dernier.
Dans un tel contexte, la sécurité est devenue un enjeu national. Un enjeu pour lequel Téné Birahima Ouattara, le tout nouveau ministre de la Défense, est à sa place et dans son rôle. Un point d’équilibre du système.
Méité Sindou
