Tout sur les violences faites aux femmes à Daloa

par NORDSUD
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Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Nassénéba Touré, la ministre de la Femme, de la famille et de la Protection de l’enfance a procédé, le vendredi 25 novembre 2022 à Daloa, au lancement officiel de la campagne mondiale dénommée « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles ». Cette cérémonie traduit l’engagement du président de la République, Alassane Ouattara, d’accroître la protection des femmes et des jeunes filles. Cela a donné l’occasion à la ministre de lancer le message du gouvernement. Elle a présenté un tableau sombre des violences à l’égard des femmes en Côte d’Ivoire de 2020 à 2021 et des 3 premiers trimestres de 2022, où le Haut-Sassandra détient malheureusement un triste record.

« En 2020, le système de collecte nationale a enregistré 7030 cas de Violences basées sur le genre (VBG). Des violences de toutes nature ont été pris en charge par l’État de Côte d’Ivoire. En 2021, ce chiffre a connu une augmentation de 16% en atteignant 8040 cas de VBG. Sur la période des 3 premiers trimestres de cette année, 5.114 cas de VBG ont été déjà rapportés. La triste nouvelle est que le plus grand nombre de ces cas vient du district du Haut-Sassandra », a-t-elle rapporté.

La ministre a déploré que la majorité de ces violences soient commises sur des enfants. Elle a cité en exemple le cas de la petite Ruth Digbeu de Saioua, dont l’auteur, un homme de 30 ans, a été condamné à une peine d’emprisonnement de 20 ans. La victime en est à sa 4ème opération pour pouvoir restaurer ses parties intimes, a confié Nassénéba Touré.

Nassénéba Touré a appelé les autorités administratives, politiques, coutumières, religieuses et parents à une plus grande vigilance pour bouter ce mal hors du Haut-Sassandra.

Aussi a-t-elle appelé à mettre fin aux arrangements à l’amiable dans les cas de VBG pour laisser la justice suivre son cours. Car, dit-elle, une condamnation mettra fin à 10 cas de VBG quand un arrangement à l’amiable va contribuer à favoriser 100 autres cas.

La ministre Nassénéba Touré n’est pas restée silencieuse sur les incidences des VBG tant sur les victimes que sur le développement de la société. Pour elle, si les VBG causent des blessures, la dépression, la honte, des grossesses, les maladies, etc. chez les victimes, elles provoquent un ralentissement dans le développement. Car une femme victime est une main-d’œuvre de moins.

Et selon la Banque mondiale, l’impact économique de la perte de productivité résultant de la violence sexuelle peur atteindre 3,7% du Produit intérieur brut (PIB), dans certains pays. Pour l’intérêt général de la nation, elle a appelé à un investissement de tous dans le combat pour l’élimination des VBG. « Ensemble, disons non à la violence aux femmes et aux jeunes filles. Zéro tolérance pour les VBG », a-t-elle exhorté.

Bayo Fatim, correspondant permanent

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