L’opposition ivoirienne ne sait plus à quel saint se vouer. 3 jours après le départ d’Abidjan de la mission conjointe Cedeao-UA-ONU, Henri Konan Bédié et les autres leaders de l’opposition ont tenu un meeting samedi 10 octobre pour appeler l’Organisation des Nations unies (ONU) au secours. Alors qu’au terme de 4 jours de séjours sur les bords de la lagune Ebrié, (du 4 au 7 octobre 2020), des émissaires de la communauté internationale ont confirmé que l’élection présidentielle se tiendra le 31 octobre 2020. Ce, au grand dam des partisans de l’opposition qui pensaient faire la démonstration du Stade Félix Houphouët-Boigny pour pousser l’opinion internationale à mettre la pression sur le président Alassane Ouattara. Et pourtant la réponse tant attendue par les opposants en battant le rappel de leurs troupes est déjà donnée. Et elle est suffisamment claire : « La Mission conjointe a informé les autorités et les acteurs politiques ivoiriens du déploiement d’observateurs électoraux de la Cedeao et de l’Union africaine dans le cadre de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 afin de contribuer à sa crédibilité ». L’opposition, avec Henri Konan Bédié en tête, est dans un rêve éveillé. Parce qu’en son nom, Pascal Affi N’guessan, président du FPI, continue d’appeler à la mise en place d’une transition politique. Et pourtant la cause est déjà entendue par l’ONU. Elle qui sait à quoi s’en tenir.
Bakayoko Youssouf