Les routes Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan-Abengourou, Abidjan-Bonoua-Noé, et Daloa-Bouaflé-Yamoussoukro ont été identifiées par le Ministère des Transports comme les axes qui enregistrent le plus d’accidents de la route en Côte d’Ivoire. Selon les statistiques gouvernementales, les principales causes de ces accidents sont la vitesse excessive, le défaut de maîtrise du conducteur, le non-respect des règles de priorité, l’imprudence des conducteurs de véhicules à deux roues, ainsi que la conduite en état d’ivresse.
En chiffres, les accidents de la circulation ont été estimés à 12 045 en 2023, soit 37 accidents par jour. L’année précédente, on comptait 16 790 accidents, soit 46 par jour. En 2021, année particulièrement accidentogène, il y avait eu 14 084 blessés, avec environ 39 accidents par jour, 1 614 décès et 21 021 blessés.
Près de 200 milliards de FCFA ont été consacrés à la prise en charge médicale des blessés, d’après le gouvernement. Ces accidents représentent une perte de plus de 300 milliards de FCFA pour l’économie ivoirienne, soit plus de 7 % du PIB.
Le gouvernement entend inverser cette tendance. Le déploiement de la vidéo-verbalisation, par exemple, a contribué à une baisse de l’ordre de 24 % des accidents et de 60 % des décès sur les routes d’Abidjan à la fin du premier trimestre 2023.
En complément, des mesures comme l’alcootest et le système de permis à points ont été introduites. Une Commission spéciale et technique de suspension et de retrait de permis de conduire a également été créée par le Ministère des Transports pour sanctionner les chauffeurs responsables d’accidents. Entre 2018 et 2023, 2 079 permis de conduire ont ainsi été retirés ou suspendus.
Ces mesures portent leurs fruits : selon les estimations du Conseil national de sécurité, réuni le jeudi 17 octobre 2024, le pays a enregistré une baisse d’environ 31 % du nombre d’accidents de la circulation, passant de 1 833 en juin 2024 à 1 403 en septembre 2024.
Charles Assagba