Lancé en avril 2018, le projet d’adressage des rues du grand Abidjan est encore à sa phase préparatoire.
Selon une source au ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, comme annoncé, une commission spéciale a été mise en place pour l’élaboration des répertoires des toponymes par communes. Et ladite commission est à pied d’œuvre. «Le comité est constitué d’universitaires», indique notre source au cabinet du ministère de la Construction.
Au dire du gouvernement, cette commission aura spécifiquement pour mission d’établir un répertoire argumenté des noms des voies et lieux publics par communes, d’identifier et de justifier des noms destinés à la dénomination des voies structurantes du District d’Abidjan et de proposer une charte de la toponymie des voies et les règles d’écriture. Mais, pour ce travail, il faut un profil bien précis d’universitaires.
«Il faut des anthropologues, des sociologues, des historiens. Parce que, les noms qui vont être choisis doivent tenir compte de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, de l’histoire sociologique du pays», indique Dr Johnson Kouassi Zamina, secrétaire national de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec). Et l’enseignant d’ajouter : «J’espère que les gens choisis sont véritablement des universitaires».
L’adressage permet d’identifier et de trouver un bâtiment et facilite de surcroit les travaux de planification. Il permet d’optimiser l’itinéraire, notamment pour les services d’urgence. Sa forme la plus efficace est celle de la numérotation des maisons par rue.
La dénomination et la numérotation des voies sont des éléments structurants de l’aménagement du territoire qui, lorsqu’ils sont de qualité, véhiculent une image positive. Bien conduites, cette dénomination et numérotation permettront d’acquérir une meilleure visibilité extérieure et contriburont à renforcer l’attractivité économique, démographique et touristique de la ville d’Abidjan.
Raphaël Tanoh