Un recadrage en règle. Devant une foule de partisans réunis le 24 août 2022 à Gagnoa, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan a déploré l’intervention de Pulchérie Gbalet dans le dossier des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako au Mali. «Dommage et gênante», tels ont été les qualificatifs employés par le leader du parti d’opposition.
Pascal Affi N’Guessan n’y est pas allé du dos de la cuillère pour voler dans les plumes de l’actrice de la société civile, Pulchérie Gbalet. «C’est un acte de belligérance grave et dans ce cas, nous qui sommes politiques, devons faire preuve de sagesse», a-t-il commenté tout de go.
Abordant implicitement la visite de la présidente de l’ACI au Mali, en date du 27 juillet, le président du FPI a souligné qu’au vu de la sensibilité du contexte, il était hors de question de faire «n’importe quoi, au point d’aller prendre des contacts». L’orateur a par ailleurs appelé les acteurs de la société civile et les chapelles politiques de l’opposition à tenir des propos responsables et poser des actions constructives. «On s’oppose pour améliorer, mais on ne s’oppose pas pour mettre en difficulté le pays», a-t-il indiqué.
Pulchérie Gbalet a en effet été interpellée et déférée au parquet d’Abidjan, ce 22 août, consécutivement à une «campagne de dénigrement de l’action du Président de la République et du gouvernement dans la gestion de la crise liée à la rétention de 49 de nos militaires au Mali», selon une note du procureur de la République.
Charles Assagba
