«Les autorités doivent ouvrir de toute urgence une enquête indépendante, impartiale et efficace sur le recours à la force meurtrière lors d’une descente au domicile de Yaya Dillo, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle et sur l’homicide de proches de cet homme», stipule Abdoulaye Diarra, le spécialiste de l’Afrique centrale à Amnesty International.
Une injonction qui a pour but d’élucider les circonstances de l’assassinat de «cinq membres de la famille de Yaya Dillo, dont sa mère et son neveu». La tentative d’arrestation de l’opposant tchadien, dans la nuit du 28 février au 1er mars, avait tourné au vinaigre et suscité des échanges de tirs, dans lesquels, des membres de la famille de Yaya Dillo ont péri.
«Ces homicides illustrent les fortes tensions auxquelles le Tchad est en proie à l’approche du scrutin du mois prochain», précise l’organisation non gouvernementale. En prélude à la joute électorale du 11 avril, les craintes d’une escalade semblent justifiées, eu égard «aux violations qui prennent la forme d’une interdiction de manifester et d’arrestations arbitraires».
In fine, Amnesty International exhorte le gouvernement sortant à «rétablir l’espace politique et civique au Tchad, qui se réduit à grande vitesse actuellement, en garantissant le droit à la liberté d’expression et de réunion».
Charles Assagba