Au cours de sa conférence de presse, ce vendredi, le procureur de la République a expliqué que Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et porte-parole de la plateforme des partis de l’opposition, ainsi que Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), membres actifs de l’opposition, sont recherchés. Adou Richard a également indiqué les peines qu’ils encourent, au vu de la loi et des faits qui leur seront reprochés, après l’enquête d’instruction.
Les deux leaders risquent jusqu’à la prison à vie, à entendre le procureur de la République. Dans les faits qui pourraient leur être reprochés, il y a des actes de terrorisme, conformément à l’article 3 de 2015, relatif à la lutte contre le terrorisme. Pour cela, les peines vont de 10 à 20 ans, avec une amende, de 5 à 50 millions FCFA, d’après le procureur de la République. Mais il y a pis, a ajouté Adou Richard. À l’issue des appels incendiaires, certaines personnes qui vivaient côte-à-côte, en paix, en sont venus aux mains et il y a eu des morts.
Pour ces faits, c’est l’emprisonnement à vie, au dire du procureur. En revenant sur la genèse de cette affaire, Adou Richard a signifié que plusieurs partis coalisés ont lancé un appel à la désobéissance civile qui s’est traduit par le boycott des élections, des incendies, des morts d’hommes.
En matière pénale, celui qui lance ces appels est tout autant responsable que ceux qui les commettent. Et Mabri Toikeusse et Affi N’Guessan, a fait savoir le conférencier, ont fait un certain nombre d’appels. «Celui qui lance un appel qui entraîne la mort d’hommes, des assassinats, des destructions de biens publics et privés, est également responsable de toutes les conséquences», indiquera Adou Richard. Le procureur a regretté que malgré la gravité des actes de séditions, Affi N’Guessan et Mabri Toikeusse qui sont en fuite, continuent de défier les institutions de la République, à travers des messages sur le Web.
Raphaël Tanoh
