Assurance santé : Des inquiétudes pour les fonctionnaires

par nordsud.info
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Difficulté d’accès aux prestations pour certains fonctionnaires, indisponibilité des médicaments, panier de soins réduit, etc. L’arrimage entre la Couverture maladie universelle (CMU) et la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci) ne passe pas bien pour tout le monde. Après un intense débat sur la question en 2019, les discussions sur le sujet sont restées en suspens, Coronavirus oblige.

Alors que 2021 verra une plus grande généralisation de la CMU, pour les fonctionnaires, c’est l’heure de faire un choix. Régler les problèmes évoqués ou désarrimer, afin qui les fonctionnaires puissent avoir les soins dont ils bénéficiaient avec la Mugefci. «L’arrimage nous créé beaucoup de problèmes», indique, par exemple, Pacôme Attaby, président de la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d’Ivoire (Cssp-CI). Des soucis, selon lui, qui continuent d’exister.

L’origine des problèmes ? La précipitation, selon Jean-Yves Abonga, président de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IFCI). Il fallait aller par étapes, d’après le leader. La mise en œuvre de l’arrimage sans une période de transition, d’après Jean Yves Abonga, n’a pas permis d’identifier et de corriger tous les problèmes. «Il fallait également procéder à la formation du personnel soignant. Leur expliquer ce que c’est véritablement l’arrimage», ajoute le président de l’IFCI. Cela n’a pas été fait.

Pour Gnagna Zadi Théodore, c’est l’idée de base qui pose problème. «Les fonctionnaires cotisent mais n’arrivent pas à se soigner. Les 1 000 FCFA ne leur permettent pas d’avoir les soins souhaités, parce qu’ils cotisent pour les autres», explique-t-il.

Un problème accentué, au dire de M. Zadi, par le non-paiement de la part patronale que l’Etat doit verser à la Mugefci. «C’est cet argent qui va permettre de régler les problèmes», préconise Gnagna Zadi. Une part qui se chiffre à plus de 3 milliards de FCFA par an, d’après le président de la Plateforme nationale.

Autant de problèmes à gérer en 2021, mais qui n’effacent pas le bien-fondé de la CMU, selon Jean-Yves Abonga et Gnagna Zadi Théodore. «Les fonctionnaires cherchent à être bien assurés. La CMU est quelque chose qu’il faut saluer. Aujourd’hui, il faut tendre vers des assurances professionnelles, pour qu’en cas de d’accident, le travailleur puisse bénéficier d’une prise en charge. Ce qu’il faut donc, c’est de trouver une bonne formule pour l’arrimage et non le dénigrer», note-t-il. Alors que l’élection à la tête de la Mugefci se profile, ce sont autant de préoccupations qui vont faire revenir la question de l’assurance santé des fonctionnaires au-devant de la scène.  

Raphaël Tanoh

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