Boko Kouaho: «S’il y a grève samedi, c’est de bonne guerre…»

par NORDSUD
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Dans cet entretien, le porte-parole de la coordination des syndicats du secteur santé (Cordisanté), se dit préoccupé par la lenteur des discussions sectorielles sur la trêve sociale.

Samedi prochain, le personnel soignant tient son assemblée générale à l’Institut national de santé publique (Insp), la première du genre après la signature de la deuxième trêve sociale. Vous ne pensez pas que cela inquiète les autorités sur votre engagement à maintenir un climat de paix?

L’Assemblée générale ne signifie pas forcément qu’il y aura grève. Ce sera à la base de décider la position à tenir. Mais, même s’il y a grève, ce sera de bonne guerre, parce que nous sommes tenus d’informer les travailleurs sur cette trêve et ce qu’elle implique. La ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne-Désirée Ouloto, a calmé les travailleurs de façon générale, mais c’est en-dessous qu’il faut agir, en ouvrant les discussions sectorielles, en se penchant sur les problèmes sectoriels.

Vous reprochez au ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, la lenteur dans la prise en compte du paiement effectif des primes et indemnités prescrites par la loi portant réforme hospitalière. Y a-t-il eu des discussions depuis ?

Oui, nous avons eu, sur instruction du ministre, une rencontre avec son directeur de cabinet, le 31 décembre dernier. C’était une rencontre d’information. Cette première réunion ne nous a pas satisfaits par son contenu, d’autant que c’est nous qui avons forcé la main pour l’avoir. 

Est-ce pour cela que vous avez maintenu votre assemblée générale ?

Nous devons informer la base sur la situation.

Le gouvernement a pourtant satisfait les travailleurs, notamment en 2022

Oui, et nous savourons les retombées et les acquis de 2022, au plan transversal. Ce qui nous préoccupe, c’est le sectoriel. La trêve a demandé de poursuivre les discussions sectorielles. Ça a trainé et nous a amenés malheureusement en 2023.

Entretien réalisé par Raphaël Tanoh

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