Bouaké: Les indemnités d’examen divisent enseignants et trésoriers

par NORDSUD
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Une affaire de paiement de primes d’examen oppose des enseignants au trésor de Bouaké depuis le jeudi 20 avril 2023. Las d’attendre le paiement de leurs primes, des enseignants en colère ont pris d’assaut les services de la trésorerie générale de Bouaké en vue de réclamer le paiement de leur dû. Il a fallu la promptitude du directeur des lieux, Kouadio Thierry, et l’intervention de Tuo Fozié, préfet de région, préfet du département de Bouaké, pour faire baisser l’adrénaline. Un accord obtenu entre les parties opposées laisse entendre que les paiements reprendront le lundi 24 avril 2023. Le lundi 16 avril 2023, des enseignants ont entrepris de réclamer le paiement de leurs primes d’examen à la Trésorerie générale de Bouaké. Selon un agent interrogé, cette tentative de se faire payer s’est faite en violation des règles en vigueur. Désormais, expliquent des agents du trésor, le paiement se fait soit par virement, soit via la plateforme TresorPay-TresorMoney. La direction régionale de l’éducation nationale avait auparavant transmis à la trésorerie générale les dossiers des bénéficiaires.Ces dossiers comprennent les preuves justificatives à savoir le relevé d’identité bancaire (RIB), la photocopie de la carte nationale d’identité, le numéro de compte TresorMoney de l’enseignant bénéficiaire. En cas d’anomalie, aucun paiement n’est possible en attendant toute correction. Les cas de dossiers comportant des anomalies constatées sont retournés au service compétent de la direction régionale pour correction.Ce sont les cas d’irrégularités qui ont donné lieu au non paiement de certains agents. Sinon rassure-t-on au trésor, lorsque la trésorerie générale a eu la liquidité, elle a procédé au règlement la semaine dernière via TresorMoney pour un montant d’environ 10 millions de FCFA. Les paiements par virement pour un montant de 40 millions étaient programmés le jeudi 20 avril 2023 selon la programmation nationale lorsque les enseignants en colère ont envahi les bureaux du trésor bien qu’informés des procédures en vigueur. Malheureusement certains enseignants n’ont rien voulu comprendre, exigeant d’être payés séance tenante en espèces sonnantes et trébuchantes. Il leur a été alors signifié, explique notre source, que désormais le comptable public n’a plus cette possibilité pour les dépenses de masse. Ainsi, en a décidé la direction générale du trésor et de la comptabilité publique. «Devant leurs insistances et leurs menaces et vu la tension qui montait, nous avons fait appel à la police et la gendarmerie», explique le trésorier général, qui déplore cette situation. «Ce sont leurs dûs. Nous sommes tenus de payer. Le trésor public n’a rien contre les enseignants, bien au contraire, ce sont nos clients», rassure Kouadio Thierry. «Nous sommes fatigués d’attendre un an pour recevoir des primes de correction. Une fois que les examens finissent, qu’on nous verse nos indemnités de correction. Cela ne nous fait pas du tout plaisir de réclamer au forceps notre dû. Toutes les explications que le trésor donne sont récurrentes. Il est temps qu’on échange de cap», déplore Konan Konan Hervé, responsable de syndicat d’enseignants. 

Allah Kouamé, correspondant permanent

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