On le sait les inscriptions pour le pèlerinage à La Mecque ont été arrêtées depuis la semaine dernière, après que l’Etat a atteint son quota de 5000 personnes. Les 2000 places restantes étant attribuées aux institutions. Maintenant, place à la visite médicale et au payement. Les autres devront se tourner vers les organisateurs privés, s’ils veulent fouler le sol de Djeddah. Mais à ce niveau, le coût est de 5,850 millions FCFA pour les personnes qui veulent résider à 5 minutes de la mosquée. Et de 5,350 millions pour ceux désirant être logés à 500 mètres du lieu de prière.
L’année dernière, l’organisation du hadj en Côte d’Ivoire a été saluée. Seul bémol, les organisateurs, taxés de ne pas remplir leur quota. Mais cette année, ce sont elles qui accusent le contingent étatique de voyager avec des places vides. « Par le passé, il arrivait que les organisateurs nous demandent d’arrêter d’inscrire des personnes, avant la date limite. Les places restantes étaient attribuées à l’Etat. Et les organisateurs cherchaient alors à revendre ces places. Lorsque le ministre Vagondo Diomandé est arrivé, il a mis fin à cette pratique », souligne Mamadou Dosso, organisateur privé, également président du comité de gestion de la grande mosquée Salam d’Adjamé. Ce qui créé un second problème, selon lui. « Les inscriptions sont terminées, à la date d’aujourd’hui, parce que le quota de 5000 pèlerins a été atteint. Mais beaucoup parmi les personnes qui se sont inscrites abandonnent en cours de route. D’autres sont disqualifiées pour soucis de santé. Cependant, vous constaterez que le Commissariat du hadj n’ouvre plus la plateforme d’inscription après sa fermeture. Donc, posez-vous la question de savoir, ce que deviennent ces places libres », explique l’Imam Mamadou Dosso. Avant d’ajouter : « nous en avons eu la preuve, au bilan 2023, quand le consul général de la Côte d’Ivoire à Djeddah est venu expliquer que le pays n’avait pas atteint son quota ». Pour lui, il arrive que le contingent étatique voyage avec des sièges vides.
Une situation qu’Hassan Camara, l’imam de la mosquée d’Adjamé-Payet, trouve inconcevable. « Ce n’est pas normal, car certains se plaignent de ne pas pouvoir aller à La Mecque, pendant que le contingent étatique voyage parfois avec des sièges vides », a souligné l’Imam.
Raphaël Tanoh