En octobre 2021, le gouvernement prenait un décret portant rémunération pour copie privée. Tous les supports permettant de stocker, de transporter, de jouer de la musique (clés USB, cartes mémoires, radios, télévisions, etc.), sont soumis à des taxes qui reviendront aux artistes. Environ deux ans après, où en est-on ? Selon Ibrahim Koné, Fadal Dey, président de l’Union pour le progrès des artistes de Côte d’Ivoire (UPACI), le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) est toujours au stade du recouvrement. Et la tâche ne semble pas aisée pour les collecteurs. « Nous avons rencontré les entreprises de téléphonie mobile, par exemple, qui refusent jusque-là de payer leurs taxes. Ne pouvant pas les contraindre à le faire, nous sommes en train de discuter avec elles », a informé Fadal Dey. Beaucoup rechignent à sortir le portefeuille, parce qu’ils ne comprennent pas cette taxe. Au niveau du Burida, on mise sur 2025, date à laquelle les artistes pourront commencer à toucher les taxes sur la copie privée. La Douane qui joue un grand rôle dans le système, doit être formée pour encaisser les taxes sur les supports de stockage et autres appareils qui entrent dans le pays.
Georges Dagou