Le décès ce mardi 13 avril 2021 du Cheick Mamadou Traoré, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (Cosim) a touché la communauté musulmane. Environ un an après le rappel à Dieu de Cheick Boikary Fofana qu’il a remplacé à la tête du Cosim, Mamadou Traoré avait conquis le cœur des musulmans. «Il représentait la première personnalité de l’islam en Côte d’Ivoire. Dieu nous demande de suivre les recommandations du Coran, de suivre les recommandations de l’islam et de suivre nos chefs. Mamadou Traoré était un grand monsieur, un homme effacé et plein d’humilité», témoigne Hassan Camara, imam de la Mosquée Médine d’Adjamé.
Pour Mory Koné, imam de la mosquée Al-houda Wa Salam d’Adjamé-Payet extension, c’était un homme à l’écoute de ses semblables. Et c’est cette image qu’il garde de lui. «La communauté musulmane a perdu deux grands hommes en un an», note-t-il.
De son côté, Ouattara Bacounadi, imam de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), salue la mémoire d’un «voisin». L’imam Mamadou Traoré habitait Abobo, derrière le camp commando. «C’était mon voisin. Je l’ai connu en tant qu’homme ouvert qui ne fermait jamais sa porte à quiconque. Il est vrai que lorsqu’il a été nommé à la tête du Cosim, nous nous sommes peu vus, mais je garde de lui l’image d’un grand serviteur», note-t-il.
Raphaël Tanoh
