En sa qualité de vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), le général Gaston Ouassenan Koné était ce samedi 21 novembre 2020, à Daoukro, pour l’inhumation de militants décédés à la suite des récentes violences électorales. L’ancien ministre de la Sécurité en a profité pour inviter l’opposition politique à reconsidérer sa stratégie. «Je ne veux pas encore perdre un homme. Si l’ennemi est encore debout, nous devons faire preuve d’intelligence», a indiqué l’ancien officier de gendarmerie.
Après avoir boycotté l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, l’opposition politique amenée par le président du Pdci, Henri Konan Bédié, avait lancé un appel à la désobéissance civile pour protester contre la candidature du président sortant, Alassane Ouattara. Ces violences électorales enregistrées dans plusieurs localités ivoiriennes depuis le 10 août dernier ont fait 85 morts et 484 blessés, selon le gouvernement.
Samedi, lors de l’inhumation de deux martyrs de Daoukro (Kouassi Yao Jean, 18 ans et N’guessan Koffi Toussaint), le coordonnateur des activités du Pdci a regretté l’échec de leur stratégie : faire tomber le régime d’Abidjan. Aussi s’est-il directement adressé à l’une des victimes, tuée durant ces événements. «Le Président Houphouet-Boigny, comme le Président Bédié ont voulu d’un pays de paix, d’un pays de dialogue. Malheureusement, certaines personnes ne veulent pas respecter la loi de la Côte d’ivoire. Cela nous a amenés à cette douloureuse séparation. Tu t’en vas par la faute des êtres humains qui n’ont pas voulu que tu vives … A côté de Dieu, prie pour que la paix revienne dans le pays, pour que la Côte d’Ivoire devienne libre», a indiqué Ouassenan Koné, au cimetière municipal de Daoukro.
O.O.