Dialogue poltique: Adjoumani met en garde Bédié

par NORDSUD
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Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) était au créneau ce dimanche. Mais pour y charger Henri KonanBédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Et écorcher au passage Guillaume Soro, président de Générations et peuples solidaires (GPS).

«Monsieur Henri Konan Bédié, qui a une large part de responsabilité dans les violences qui ont secoué le pays pose désormais des conditions pour poursuivre les négociations avec le président de la République (…) Il prend même le risque de suspendre de façon unilatérale lesdites négociations et subordonner leur reprise à la satisfaction de certains préalables dont la libération de toutes les personnes interpellées», a regretté d’entrée de jeu Kobenan Adjoumani.

Selon lui, de toute évidence, le chef de file «autoproclamé de l’opposition» a mal compris le sens des gestes de bonne volonté posés par le président de la République qui «a décidé de restituer à Monsieur Henri Konan Bédié l’intégralité de sa garde rapprochée, quand bien même certains éléments de sa sécurité auraient été surpris de connivence active avec les acteurs des violences». Le Président Alassane Ouattara ne s’est pas arrêté là, dit-il, puisque le blocus des résidences d’autres dirigeants de l’opposition a été levé.  

«Au lieu donc de saluer les mesures de confiance instaurées par le président de la République (…) et de s’inscrire résolument dans le sens de l’apaisement, monsieur Henri Konan Bédié, contre toute attente, préfère engager l’épreuve de force avec le pouvoir », a poursuivi le conférencier. Il dit ne pas comprendre pourquoi M.Bédié a  accepté de rencontrer le Président Alassane Ouattara à l’hôtel du Golf le 11 novembre dernier, alors que Guikahué, N’Dri Narcisse et «consorts» étaient déjà dans les liens de la détention, et faire aujourd’hui de l’exigence de leur libération immédiate, une condition sine qua non à la poursuite de ce dialogue.

«Monsieur Henri Konan Bédié serait-il un chef de file sous influence ou sous le contrôle de ses faucons ? La situation socio-politique qui prévaut convoque tous les acteurs politiques au tribunal de la responsabilité et exige de tous de la retenue. Pour le Rhdp, il n’est point question de succomber à ce chantage odieux, à cette surenchère nauséeuse et inacceptable», a chargé Kobenan Adjoumani.  

Et le porte-parole du Rhdp de s’interroger : «Monsieur Henri Konan Bédié pense-t-il vraiment obtenir gain de cause, en engageant l’épreuve de force avec le Président Alassane Ouattara ?Le bourreau qui a été défait, peut-il imposer les règles du jeu à la victime de ses violences ? Dans cette affaire, il y a eu quand même des crimes atroces, horrible (…)Dans quel pays sérieux peut-on tolérer de tels crimes odieux ? Monsieur Henri Konan Bédié n’est-il pas en train d’abuser des privilèges de son âge ou de la retenue dont font preuve les autorités compétentes à son égard du fait de cet âge avancé ? Veut-il pousser ces dernières à lui appliquer la loi dans toute sa rigueur ?Peut-on raisonnablement exiger les retombées d’un dialogue avant même de l’engager ? Monsieur Henri Konan Bédié veut-il vraiment la libération immédiate de Messieurs Guikahué et N’Dri Narcisse, quand l’on observe avec quel empressement il a pourvu à leur remplacement à la tête du secrétariat exécutif du Pdci-RDA et de la direction de son cabinet ?»

Pour Kobenan Kouassi Adjoumani, les actes posés par Guikahué, N’Dri Narcisse et autres sont connus de tous dans le déclenchement des violences électorales. Et il importe de poursuivre les enquêtes à leurs égards et de faire connaître à l’opinion nationale et internationale leurs niveaux de responsabilité et d’implication dans lesdites violences. « Le Rhdp rappelle à l’opposition que la main tendue du président de la République ne doit pas être perçue comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme un acte de responsabilité qu’il pose dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et de la paix.  Le Rhdp invite l’opposition à cesser de ruser avec la paix, car dans cette crise, rien ne peut s’obtenir par la force ou par la violence », a ajouté M Adjoumani.

A l’entendre, la plus grande victime de ces violences n’est autre que le Rhdp. « Le Rhdp dénonce par ailleurs, l’appel à une minute de silence sur toute l’étendue du territoire, décrétée par le président du Pdci-RDA qui, quoique nostalgique du passé, n’a pas qualité pour agir dans ce sens.  Monsieur Henri Konan Bédié oublie souvent qu’il n’est que le président d’un parti politique, le Pdci », a indiqué le conférencier. Avant de charger Guillaume Soro qu’il accuse de manipulateur. Pour lui Guillaume Soro s’est inscrit sur la voie de la violence et gagnerait à revenir dans la République.

Raphaël Tanoh

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