Le président du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) demande aux populations de respecter le droit.
Hier, plusieurs personnes armées de machettes, de gourdins et d’un fusil, ont attaqué la brigade de gendarmerie de Bettié. En tant que structure de défense des droits de l’homme, comment jugez-vous cela ?
Rien ne justifie le saccage ou l’incendie d’une brigade de gendarmerie, même si vous estimez que vos droits ont été lésés. Rien ne justifie ça à Bettié. Nous, MIDH, condamnons ce genre d’actes et les responsables doivent en répondre devant la justice. Cependant, nous attendons de comprendre les motivations de ces personnes.
Ces motivations sont connues. Ils protestaient contre la saisie par la gendarmerie d’une motocyclette qui ne disposait pas de papier.
Nous avons mené notre enquête à notre niveau et d’autres informations nous sont parvenues, selon lesquelles, les populations ont protesté parce qu’elles en avaient assez de se faire racketter par les forces de l’ordre. Mais, encore une fois, cela ne justifie pas leur comportement. Maintenant qu’ils on saccagé la gendarmerie, que feront-ils en cas d’attaque ? Il n’y aura personne pour les protéger.
Quand on parle de droits humains, n’est-ce pas aussi aux populations de se conformer à la loi?
L’Etat de droit requiert un comportement exemplaire des citoyens en même temps que les autorités respectent les droits des citoyens.
Entretien réalisé par Georges Dagou