L’affaire continue de faire grand bruit. Lors des épreuves du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) 2021, des questions portant sur des contenus non dispensés en classe cette année font partie des sujets soumis aux candidats.
C’est le cas notamment pour les épreuves de Physique-Chimie et de Mathématiques, le lundi 14 et le mardi 15 juin 2021. Devant le tollé général, la Directrice des examens et concours (Deco) a été poussée à venir s’expliquer le 14 juin 2021 lors du journal télévisé de 20 h de la RTI.
Les arguments invoqués par Mariam Nimaga-Dosso, à savoir que la Deco n’avait pas l’information du réaménagement des contenus des programmes éducatifs a mis à l’index des acteurs essentiels que sont les inspecteurs de l’éducation nationale.
Les uns et les autres se rejettent donc la pierre.
Un fait est pourtant clair : L’année scolaire 2020-2021, tout comme la précédente ont été perturbées en raison de la pandémie de la Covid-19.
Chaque fois à la reprise, seules les classes d’examens (CM2, 3ème et Terminale) ont été autorisées à reprendre les cours en respectant les mesures barrières. Pour tous les autres niveaux, l’année scolaire s’achève, laissant les programmes éducatifs non achevés.
Selon une note circulaire datant de début septembre 2020 que Nord Sud a pu consulter, les réaménagements apportés au cours de l’année scolaire 2020-2021 ont été marqués noir sur blanc. La précision porte sur la période de révision générale et le réaménagement des contenus de l’année scolaire.
Une source bien informée souligne que cet allègement, mené sur instructions de la ministre de l’Education nationale, a été piloté par les Commissions pédagogiques nationales des différentes disciplines sous la présidence de l’Inspection générale.
Après quoi, la décision a été largement diffusée par les canaux officiels pour que les enseignants, les élèves et toute la communauté éducative soient au même niveau d’information.
Notre informateur note que c’st en fonction de cette directive que les enseignements ont été dispensés aux apprenants durant l’année scolaire. La conséquence est que les inspecteurs dégagent leur responsabilité devant les dysfonctionnements constatés lors des épreuves écrites du Bepc.
Même quand il s’est agi d’élaborer les sujets entre février et mars, comme chaque année, toutes les parties étaient présentes notamment la Deco. Et la méthode n’a pas changé. 3 sujets ont été proposés par discipline, sur la base des programmes allégés.
Selon un de nos contacts, c’est là que s’arrêtait le travail de la commission de sujets. Parce que les bon à tirer des épreuves étant remis à la Deco. Pour éviter les risques de fuite sur les sujets qui seraient soumis au candidats au Bepc, les inspecteurs généraux ne cherchent donc plus à savoir ce qui se passe dans la cuisine de la Deco. Le reste est l’exclusivité de la Deco.
Comme indiqué dans notre article d’hier, l’erreur s’est produite parce que la Deco a pioché les sujets à proposer dans le stock des épreuves qui ont une durée de vie de 3 ans. Tout en oubliant que les programmes éducatifs ont connu des réaménagements cette année, en pleine année scolaire.
Bakayoko Youssouf