Le gouvernement dresse le bilan économique de l’année 2020

par NORDSUD
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Le conseil des ministres de ce 16 juin 2021 a mis l’accent sur plusieurs dossiers économiques. Le communiqué qui a sanctionné cette réunion de haut niveau dévoile d’abord les conclusions de la mission du Fonds monétaire international (FMI) sur l’économie ivoirienne en 2020.

«Le FMI a salué la bonne résilience de l’économie ivoirienne, notamment face à la pandémie de la Covid- 19. En dépit de l’impact de la pandémie, la croissance économique est estimée à 2% pour l’année 2020. (…) La mission a apprécié les efforts de gestion qui ont permis de contenir le déficit budgétaire de 2020 à un niveau beaucoup plus faible que prévu. En effet, il était estimé à 5,9% mais à l’arrivée, nous avons un déficit de 5,6%», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

En dépit de «la récente crise énergétique», les perspectives du FMI pour l’économie ivoirienne en 2021 s’annoncent sur les chapeaux de roue. Poursuivant la lecture dudit rapport, le ministre de la Communication et de la Francophonie a, en effet, indiqué que les estimations des experts ivoiriens prévoient un taux de croissance économique de 6,5% contre 6% pour le FMI.

Relativement à la lutte contre la Covid-19 et aux mesures sécuritaires liées au renforcement de la lutte contre le terrorisme, Amadou Coulibaly a annoncé que «le déficit budgétaire attendu en 2021 a été révisé à 5,6% du PIB contre 4,6% prévu dans la loi de finance initiale de 2021». Nonobstant cette hausse, il a précisé que «le déficit budgétaire sera progressivement réduit en lien avec les objectifs de développements du PND pour atteindre la cible budgétaire de l’UEMOA qui est de 3%».

Parallèlement aux conclusions des ‘’services nationaux’’, ‘’les résultats de l’analyse de viabilité de la dette effectuée par les services FMI’’ montrent que le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire demeure modéré. En effet, selon le porte-parole du gouvernement, «nous avons une dette qui tourne autour de 47,8% de notre PIB. Ce qui est largement en-dessous de la norme communautaire de l’Uemoa qui est fixée à 70% et en-dessous de près de 60 % de nos pays comparateurs», a-t-il révélé.

Etablissements publics nationaux et entreprises publiques

Un flashback sur la santé économique des Etablissements publics nationaux (EPN) et des entreprises publiques a également été rendu public par le porte-parole du gouvernement.

«En fin décembre, le budget alloué au Etablissements publics nationaux pour l’exercice 2020 s’équilibre en ressources et en emplois au 31 décembre 2020 à 577,8 milliards, enregistrant une hausse de 36,8 milliards par rapport au budget initial. Et ce, en raison des modifications budgétaires en faveur de l’Agence emploi jeune à hauteur de 20,3 milliards, l’Institut national polytechnique FHB à hauteur de 4 milliards. Ce budget des EPN constitue 9,9% du budget 2020 de l’Etat. A fin décembre 2020, les ressources globales mobilisées par les EPN s’élèvent à 540,7 milliards pour une prévision annuelle de 577,8 milliards, soit un taux de réalisation de 93,6%. Les dépenses exécutées se chiffent à 481,8 milliards pour une prévision de 577,8 milliards soit un taux d’exécution de 83,4%. Un solde budgétaire excédentaire de 58,9 milliards contre 26,8 milliards en 2019», a-t-il signifié relativement aux EPN.

Le bilan des entreprises publiques en 2020 précise «une croissance de 94% du résultat net provisoire consolidé pour s’établir à 55,5 milliards contre 28,6 milliards en 2019». Une bonne performance «essentiellement portée par les sociétés d’Etat avec une réalisation estimée à 42,5 milliards soit un taux de réalisation de 83% par rapport aux objectifs budgétaires de l’exercice».

Et le ministre de relativiser sur les sociétés déficitaires. «Toutefois 10 sociétés présentent un déficit à fin 2020, pour une perte cumulée de 56,6 milliards contre un déficit prévisionnel cumulé de 26,4 milliards. Ces contre-performances s’expliquent pour la grande majorité des entreprises, notamment celles des secteurs des transports et de l’hôtellerie par le contexte de crise sanitaire», a conclu le porte-parole.

Charles Assagba

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