Effondrement d’immeuble à Angré: Des riverains accusent des agents de l’Etat

par NORDSUD
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À Angré 8ème tranche ce 7 février 2022, sur le lieu où un immeuble s’est effondré, le Premier ministre a apporté au nom du Président de la République Alassane Ouattara la compassion de la nation aux victimes. « J’ai remercié nos forces de secours pour leur réactivité. Une enquête est lancée. La loi s’appliquera dans toute sa rigueur », a assuré Patrick Achi. Peu avant lui, le ministre de la Construction et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, s’était rendu sur le théâtre de l’effondrement de l’immeuble R+4 dans la nuit de ce dimanche au lundi. Suite à ses échanges avec le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm) en vue de prendre le pouls de la situation, le ministre a prêté une oreille attentive au récit d’un riverain de la rue. En face de Bruno Nabagné Koné, le résident du quartier a révélé une présumée inaction des agents du ministère en dépit de leurs interpellations relativement à l’apparition de fissures sur la bâtisse.«On a pris les photos qu’on on a envoyées sur Facebook au ministère de la Construction. Ils sont venus, ils ont contrôlés et ils sont repartis. On s’est cachés pour filmer les travaux parce que ça a commencé à fissurer les devantures de la maison. Cette fois-ci, ils sont venus. Les agents du ministère ont saisi le matériel. Ils sont repartis, le propriétaire a payé de nouveaux matériaux et a continué à construire. Finalement, les gens de la construction nous ont dénoncé auprès du propriétaire», a-t-il indiqué pour vider son sac.

Dans la foulée, face à la presse, le ministre a traduit sa solidarité aux victimes. «Ma première pensée, elle va aux personnes qui ont malheureusement pu trouver la mort dans cette circonstance, aux parents, aux disparus et aux blessés à qui nous adressons nos vœux de prompt rétablissement et nos encouragements»,-t-il souligné. Il a par ailleurs fait un flashback sur la batterie de mesures mises au point par son pôle ministériel en vue d’éviter de tels sinistres. «Nous voulons que ce genre de situations n’arrivent plus, nous voulons arriver à 0 effondrement. Mais nous sommes réalistes, nous savons que la seule action de l’Etat ne peut pas permettre d’y arriver. C’est pour cela que nous avons mis en place des lois relativement contraignantes pour ceux qui construisent. Ces dispositifs, c’est déjà l’obligation d’un permis de construire qui permet de faire un certain nombre de contrôles avant la réalisation de l’ouvrage. Ensuite le recours à un architecte qui permet de travailler sur la conception et de préparer le dossier. Le recours obligatoire pour toute construction au-delà de R+2 à un bureau de contrôle et de normalisation de risques ou à un ingénieur conseil. Nous assurons dans la mesure de nos possibilités, les contrôles de tout cela. Nous avons effectué plus de 10.000 contrôles en 2021, là où la moyenne était de 2000 contrôles», a-t-il égrené.  

Charles Assagba

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