Enquêtes sur les crimes postélectorale de 2010-2011 : l’OIDH interpelle la CPI

par nordsud.info
Publié: Dernière mise à jour le 16 vues

L’Observatoire Ivoirien des Droits de l`Homme (OIDH), veut savoir où en sont les enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes commis en Côte d’Ivoire, de la période 2002 à 2010.

Dans un courrier adressé au procureur de la CPI et dont nous avons reçu copie, l’OIDH s’est dit inquiet de la fermeture du bureau du greffe à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. “Par courrier en date du 3 octobre 2022, l’OIDH invitait le Bureau du procureur à une plus grande célérité dans le dénouement des enquêtes relatives à la situation en Côte d’Ivoire II. En effet, votre bureau a été autorisé à enquêter le 3 octobre 2011, puis en février 2012 pour l’ensemble de la période allant de 2002 à 2010 afin de couvrir tous les crimes commis dans l’intervalle et ressortissant de votre compétence”, indique Eric-Aimé Semien président de l’OIDH. Avant de poursuivre : “A cette requête, vous avez bien voulu répondre, à travers une correspondance en date du 07 novembre 2022, dans laquelle vous nous avez renvoyés à vos précédentes déclarations publiques et au rapport annuel du 12 août 2021 portant référence ICC-ASP/20/7. Vous y avez souligné l’engagement de votre Bureau poursuivre les enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de manière Indépendante et impartiale, conformément à l’article 54 du Statut de Rome, en respectant les exigences de confidentialité requises. Cependant, 2 ans après la réception de votre réponse et une relance faite l’an passé à la même date sur la situation Côte d’Ivoire II, restée sans réponse. » Pour l’OIDH, la situation sociopolitique actuelle en Côte d’ivoire n’est moins différente de celle qui a précédé l’élection de 2010, entrainant le pays dans une escalade de violences et causant ainsi plus de 3000 morts selon les chiffres officiels.

L’ONG note qu’elle est en attente de développements significatifs concernant les enquêtes et éventuellement les poursuites judiciaires dans cette situation cruciale pour laquelle les Ivoiriens attendent encore la manifestation de la vérité. 

Georges DAGOU

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