La mise en place des structures de base du parti de l’ancien chef de l’État, Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), connaît des difficultés à Issia, chef-lieu de département, situé dans la région du Haut-Sassandra. La parfaite illustration a été donnée le dimanche 12 mars 2023, à la faveur de l’élection du secrétaire départemental. Celle-ci a basculé dans la violence provoquée par des partisans d’un des cadres dont la candidature a été rejetée, ne remplissant pas les conditions d’éligibilité requises par les textes du parti. Pour ce scrutin qui avait pour cadre l’EPP Issia 1, deux candidats étaient en lice. Malheureusement, l’opération n’ira pas jusqu’à son terme. Suite à une descente musclée de nombreux jeunes très excités dans le centre de vote avant d’envahir de force le bureau de vote, où ils ont saccagé tout le matériel électoral à leur passage. Les auteurs ont été identifiés comme des partisans d’un militant du PPA-CI se nommant Nagbo Ségui, résidant en France, dont la candidature ne remplissant pas les conditions d’éligibilité, a été jugée irrecevable, selon Seri Biahé Michel, qui était le Commissaire en charge desdites élections. Celui-ci a tenu à faire cet éclairage : « Le candidat fauteur de troubles ne se serait pas enrôlé à Issia mais plutôt à l’extérieur du pays, donc ne peut être candidat au vu des textes régissant ces élections au PPA-CI.
Interpellé par la police et dans une vidéo postée sur la toile, Nagbo Ségui, opérateur économique de son état, s’est défendu en déclarant qu’il est bel et bien éligible à ces élections : « C’est plutôt une mascarade électorale qui est en cours. Car les adversaires voient leur défaite face à ma popularité, avec 14 sections acquises à ma cause sur les 17 existantes dans le département. » Malgré l’intervention de la police pour faire revenir le calme, le cafouillage n’a pas permis de poursuivre le bon déroulement du vote. Ainsi, l’élection a-t-elle été reportée sine die.
Bayo Fatim, correspondant permanent
