Le Président Ouattara devant les populations des régions de l’Est et du Sud: ‘‘Je suis en contact avec le Président Bédié’’

par NORDSUD
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Les élus, cadres et chef traditionnels l’Est et du Grand Sud de la Côte d’Ivoire ont été reçus, jeudi 29 avril 2021, en audience par le président de la République, Alassane Ouattara.

C’était en sa résidence, à la Riviera Golf dans la commune de Cocody.

Ces populations sont venues de plusieurs régions du pays, notamment le Sud Comoé, l’Indénié-Djuablin, le Gontougo, la Mé, le district d’Abidjan, le Gbôklé, le Lôh-Djiboua.

«Je voudrais vous remercier pour votre soutien à l’élection présidentielle du 30 octobre ainsi que toutes les initiatives prises pour l’apaisement du climat social après les violences regrettables constatées dans certaines régions. Je salue à nouveau l’importante contribution des filles et des fils de l’Est et du Grand Sud au développement de notre pays. Que ce soit au service de l’Etat comme dans le secteur privé. L’une de vos régions nous a donné un homme compétent, d’une grande loyauté et d’un grand dévouement au service de l’Etat, un acteur de développement local au contact de nos populations, particulièrement dans la région de la Mé.

Bien évidemment, je veux parler de mon jeune frère, le Premier ministre, Patrick Achi. Patrick, merci pour votre soutien de tout instant pendant ces moments difficiles, ton attachement et ton affection. (…)
Après les élections présidentielles et législatives, nous devons poursuivre les progrès réalisés par notre pays au cours de 10 dernières années malgré le contexte difficile de la Covid-19. (…)

Le gouvernement doit œuvrer rapidement à renforcer ‘action économique par transformation culturelle. L’objectif ultime est de créer davantage de richesse afin d’améliorer les infrastructures de base existante pour le bien-être de nos concitoyens. Nous avons travaillé pour rassembler pas seulement les militants et les responsables du Rhdp, mais en formant ce gouvernement nous avons travaillé à rassembler les Ivoiriens.


Les gens ont parlé de gouvernement mais je trouve que ce gouvernement est le véritable gouvernement d’union, je dirais le gouvernement des patriotes.
Parce que Patrick et moi, nous avons pris la carte de la Côte d’Ivoire et nous avons regardé. J’ai vu que nous avons 12 districts et 02 districts autonomes, cela fait 14 districts. J’ai donné instruction au Premier ministre pour que chaque district ait au moins deux (2) ministres. Ce qui fait 28. Mais j’ai dit que le nombre total de ministres ne doit pas dépasser 34. Il s’est débrouillé jusqu’à la quarantaine. Ce que j’ai trouvé normal. (… )
Beaucoup de gens ne le savent pas, mais j’avais cette idée de la participation de tous et de renouvellement de la classe politique.
Mais je me souviendrai toujours le dernier voyage du président Houphouët-Boigny. Nous étions tous deux dans sa voiture, nous étions au carrefour Akwaba (Port-Bouet), en mai 93, si j’ai bonne mémoire, et quand on est arrivé, j’ai dit :
‘’monsieur le président, peut-être à votre retour, ce serait bon que nous puissions ouvrir le gouvernement pour faire rentrer le Fpi qui est essentiellement cantonné à l’ouest.

Oui, parce que vous savez, il faut que les Ivoiriens de toutes les régions aient un bilan d’expérience parce qu’on ne sait jamais, un jour il pourrait arriver au pouvoir. Mais s’ils n’ont pas l’expérience, ce sera la catastrophe pour ce pays’’. Il m’a dit : ‘’Que Dieu nous protège’’. Il n’a jamais cru que le Fpi pourrait arriver aux affaires. Malheureusement, ils sont arrivés et nous savons ce qu’ils ont fait. C’est vous dire que c’est important que la possibilité de servir notre pays soit donnée à toutes les régions, à toutes les générations.
(…) Tout à l’heure, Adjoumani a parlé de parti politique.

Je crois que beaucoup oublient que mon parti politique d’origine, c’est le Pdci. J’étais le numéro 2 du Pdci du temps du président Houphouët et tout le monde connaissait ma proximité avec le président Philippe Grégoire Yacé. Mais je crois que dans ma vision de la Côte d’Ivoire, le Pdci doit être au Rhdp. Je considère que c’est une approche que nous devons avoir, j’ai dit au Premier ministre que moi-même je suis en contact avec le président Bédié. Pas plus tard qu’avant-hier (ndlr : Il y a trois jours), nous nous sommes parlé.
Je crois que c’est important que nous ayons des perceptions politiques basées sur l’intérêt de la Côte d’Ivoire.
Le Pdci et le Rhdp ont la même vision de la Côte d’Ivoire et nous avons construit ensemble la Côte d’Ivoire, nous sommes des partis libéraux et de Centre droite…Donc rien ne doit séparer le Pdci du Rhdp. J’ai dit à Achi Patrick que c’est une tâche que je lui confie, de travailler au rapprochement entre le Rhdp et le Pdci.

Parce que c’est dans l’intérêt national. Maintenant les extrémistes doivent rester ensemble. Mais le Pdci doit être avec le Rhdp. Les 12 derniers mois n’ont pas été facile pour notre pays, pour notre parti, pour ma personne. Mais je considère que nous sommes tous des croyants, nous savons que le Seigneur est pour chacun de nous et nous devons accepter de qu’il décide.

Je l’ai dit au Conseil des ministres, nous devons considérer qu’à partir de maintenant, nous devons revenir au point de départ de mars 2020.

Considérer que les 12 derniers mois nous avons pu observer les douleurs et les émotions que nous avons traversées et que la Côte d’Ivoire doit être notre priorité et je sais que je peux compter sur le Premier ministre et sur tous ceux qui sont présents.


(Comme vous le savez, nous avons engagé un processus de réconciliation renforcée, c’est pour cela que nous avons un ministre chargé de la réconciliation à qui j’ai parlé encore cet après-midi.

Il y a un certain nombre de compatriotes qui étaient au Ghana qui arrivent demain (ndlr : aujourd’hui) et qui avaient peur d’être arrêtés à l’aéroport. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de problème, on leur a dit qu’il n’y a pas de problème et qu’ils pouvaient rentrer.

Je voudrais que l’on sache que cette volonté de réconciliation et de retour au pays doit être connue de tous. La Côte d’Ivoire tient à cette dernière étape de la vraie réconciliation des filles et des fils de notre beau pays. Mais en même temps, il est important que les gens arrêtent de penser que c’est par la violence, les coups de force ou les coups d’état qu’ils peuvent arriver au pouvoir.

La Côte d’Ivoire est maintenant bien organisée au plan sécuritaire, au plan de la défense. Je disais au Premier ministre, cette année, la sécurité et la défense sont ma priorité.

Donc aucun coup de force ne peut prospérer dans ce pays. (…) La démocratie est fortement ancrée et installée dans notre pays.

Si nous croyons en la démocratie, c’est clair que l’alternance viendra tôt ou tard. Bien sûr, nous souhaitons Patrick et moi que ce soit dans un demi-siècle (rire). »

Propos retranscrits avec la collaboration du Matin.

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