Pulchérie Gbalet, Aimé César Kouakou N’Goran, Gédéon Junior Gbaou et Cyrille Djehi Bi ont recouvré la liberté jeudi, après 8 mois de détention. Il s’agit d’une liberté conditionnelle, comme l’indique l’avocat de Pulchérie Gbalet, Me Lambert Bene. Ce qui n’a pas empêché cette dernière de monter au créneau ce vendredi pour remercier ses soutiens et signaler sa fermeté à aller au bout de son «combat». Pulchérie Gbalet avait été arrêtée en août avec trois de ses collaborateurs, après un appel à manifester contre un « troisième mandat » d’Alassane Ouattara.
Cette libération conditionnelle, selon Bli Blé David, secrétaire général de la centrale syndicale Dignité, dont est membre Mme Gbalet, ne sera pas aisée. «C’est une façon de faire rentrer Pulchérie dans les rangs, mais ce sera difficile, tel que nous la connaissons. Nous allons tenter de lui donner des conseils», indique Bli Blé.
Toujours poursuivie pour trouble à l’ordre public, au même titre que les trois autres, ainsi que pour appel à l’insurrection, incitation à la révolte et destructions de biens publics, privés, Gbalet n’en a pas fini avec la justice qui continue d’instruire son dossier. Elle a rendez-vous avec un juge, début mai, pour connaître les conditions de sa libération.
Raphaël Tanoh
