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Force restera à la loi ! Ce samedi matin, la commune de Cocody affichait un calme quasi ordinaire. Aucun signe de manifestation de grande ampleur n’était visible, si ce n’est la présence discrète mais effective de policiers et de gendarmes postés aux principaux carrefours. La mission des forces de défense et de sécurité visait à veiller au strict respect de la décision d’interdiction de la marche projetée par le Front commun, coalition regroupant principalement le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPACI) de Laurent Gbagbo et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam.
La veille, le préfet d’Abidjan, s’appuyant sur une directive du Conseil national de sécurité (CNS), avait en effet formellement annulé la manifestation. Malgré cette décision, certains responsables de l’opposition avaient affirmé leur intention de maintenir la marche, ce qui a conduit au déploiement renforcé des forces de l’ordre, notamment le long du boulevard Latrille, principal axe prévu pour le rassemblement.
Sur place, on pouvait apercevoir des policiers et gendarmes stationnés ou assis à bord de véhicules de transport de troupes. Certains éléments de la maréchaussée profitaient même du calme ambiant pour s’adonner à un footing matinal en chantant.
Selon des témoignages recueillis auprès de riverains, seuls quelques rares militants téméraires ayant tentés de braver l’interdiction auraient été interpellés dans les environs du centre commercial Sococé. Situation similaire dans le quartier de Blockhauss, à Cocody, d’où devait partir la marche. Il y aurait eu quelques échauffourées et des interpellations. Toutefois, aucun signe de la présence des initiateurs même de la marche ou de ceux qui ont annoncé son maintien, en dépit de l’interdiction.
Dans les autres communes d’Abidjan, la situation était également calme, selon plusieurs témoins contactés par nordsud.info, qui ont fait cas de quelques courses-poursuites entre manifestants et forces de l’ordre.
MD
